Rejet de la demande de suspension de l'expulsion de l'imam Hammami

Le tribunal administratif de Paris a rejeté jeudi une demande de suspension de l'arrêté d'expulsion de l'imam Mohamed Hammami, renvoyé récemment en Tunisie après avoir été accusé de faire "l'apologie du terrorisme", a-t-on appris auprès de l'avocat de l'intéressé.
"C'est une injustice comme j'en ai rarement vue", a commenté l'avocat de M. Hammami, Me Salah Djemai, "écoeuré".
Il a indiqué qu'il allait former un pourvoi devant le Conseil d'Etat pour contester l'ordonnance du TA. "Je suis conscient que c'est le pot de terre contre le pot de fer, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras", a-t-il déclaré.
Vieux, malade et seul en Tunisie
Durant l'audience mercredi, Me Djemai avait plaidé que son client, qu'il assure n'être pas "un fondamentaliste antisémite", avait été expulsé pour "faire un exemple", soulignant également qu'il était vieux, malade et seul en Tunisie, toute sa famille vivant en France.
"Le tribunal administratif a estimé que rien ne permet de mettre en doute la valeur des notes blanches" des services de renseignements sur lesquelles s'est basé le ministre de l'Intérieur pour prendre la décision d'expulsion, et "que M. Hammami n'a qu'à se soigner en Tunisie", a expliqué l'avocat.