BFMTV
Police-Justice

Réforme de l'aide juridictionnelle: une centaine de barreaux en grève totale

Une centaine de barreaux étaient en grève totale ce lundi, après deux semaines de mobilisation

Une centaine de barreaux étaient en grève totale ce lundi, après deux semaines de mobilisation - Philippe Desmazes - AFP

Le mouvement des avocats contre la réforme de l'aide juridictionnelle n'a pas faibli ce lundi. Une centaine de barreaux étaient en grève totale.

Deux semaines après son début, le mouvement des avocats contre la réforme de l'aide juridictionnelle a été très largement suivi avec une centaine de barreaux en grève totale. "Lundi à la mi-journée, sur 164 barreaux en France, il y en avait 156 en grève de l'aide juridictionnelle (aucun avocat commis d'office désigné) et parmi ces barreaux en grève, 93 étaient en grève générale (appel à ne plaider aucune affaire)", a-t-on appris auprès du Conseil national des barreaux (CNB).

Les robes noires répondent à un appel à la grève générale lancé par le CNB jusqu'à mercredi, pour exiger de la ministre de la Justice qu'elle renonce à ponctionner les avocats pour financer l'AJ et surtout pour exiger une revalorisation de la rémunération des avocats qui la pratiquent.

"Non à une justice à deux vitesses", "Taubira, tu ne piétineras pas les avocats" proclamaient des pancartes à Toulouse, tandis qu'à Bobigny (Seine-Saint-Denis), les avocats ont arboré "une main jaune touche pas à mon AJ" sur la robe. 

A Bobigny, Créteil et Lille, un mouvement très suivi

La grève était dure à Bobigny comme à Créteil, des zones où plus de 50% de la population est éligible à l'AJ, un dispositif qui permet aux plus démunis de bénéficier des services d'un avocat. A Créteil, où le palais de justice a été bloqué, le rassemblement a donné lieu à une brève altercation avec la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène. A Lille, où les avocats avaient été durement bousculés la semaine dernière, le bâtonnier Vincent Potié a estimé qu'il n'y avait "rien à négocier avec Mme Taubira", qui "doit respecter ses engagements, c'est-à-dire faire des propositions claires, loyales et précises".

la rédaction avec AFP