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Police-Justice

Ralentissez, les radars de 3e génération arrivent

A terme, 300 nouveaux radars devraient être déployés

A terme, 300 nouveaux radars devraient être déployés - -

Les nouveaux radars mobiles de 3e génération sont déployés à partir de ce vendredi dans 18 départements. Ils doivent permettre de lutter contre les grands excès de vitesse, mais sont déjà contestés par les associations d'automobilistes.

La nouvelle arme des forces de l'ordre contre les excès de vitesse entre en piste : les nouveaux radars de troisième génération sont déployés à partir d'aujourd'hui dans 18 départements (liste des départements concernés ci-dessous). Les 20 premiers, 10 en zone police, 10 en zone gendarmerie, vont équiper les véhicules de forces de l'ordre. Il s'agit de radars mobiles et surtout très discrets, embarqués dans des voitures banalisées, et l'antenne radar cachée dans la plaque d'immatriculation relève l'excès de vitesse. Un flash invisible se déclenche et la vitesse apparaît sur l'écran des policiers ou des gendarmes. Dans un premier temps, seuls les véhicules doublant la voiture banalisée seront contrôlés. Selon la Sécurité routière, ils seront déployés « principalement » sur les portions de route (autoroutes, nationales, départementales, agglomérations) où sont relevées des vitesses excessives. Ces nouveaux radars vont remplacer les 300 radars mobiles d'ancienne génération, utilisés entre 2004 et 2005. Dans les trois prochaines années, ces 300 radars mobiles seront remplacés, à raison de 100 par an. Ce vendredi matin sur RMC, Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, assurait que « sur les petits excès, vous aurez la paix ».

« Une très bonne nouvelle »

Chantal Périchon, présidente de la ligue contre la violence routière, voit dans ces nouveaux radars un moyen de sauver plus de vies. « C’est la seule façon de faire passer comme message qu’à tout moment, l’automobiliste peut être contrôlé. Il faut toujours avoir un temps d’avance pour ceux qui mettent toute leur astuce pour contourner la loi. Grâce à ces radars, il y aura un affaiblissement des avertisseurs de radars et pour nous, c’est une très bonne nouvelle. Depuis 2002, 36 000 vies ont été sauvées. Alors contrairement à ceux qui parlent de radars pièges, on parle de radars qui ont sauvé des vies ».

« Un gadget supplémentaire »

Avocate pour l'association 40 millions d'automobiliste, Ingrid Attal y voit surtout un gadget qui pose de nouveaux problèmes. « Il y a déjà certaines choses qui sont contestables, affirme l’avocate. On sait très bien que ces radars flashent par l’arrière, donc on pourra contester en disant qu’on ne sait pas qui est le conducteur, ce qui permet d’éviter la perte de points ». Par ailleurs, elle craint que la fiabilité des appareils soit limitée. « Ensuite, vous avez une marge d’erreur qui est beaucoup plus importante sur ce type de véhicules. Quand vous êtes à moins de 100 kilomètres/heure, on a une marge d’erreur de 10 kilomètres/heure contre 5 pour les autres appareils, et une marge d’erreur de 10% au-delà de 100 kilomètres/heure. On peut appeler ça un gadget supplémentaire ».

18 départements concernés|||

Mise en service à compter de ce vendredi à Paris et dans les départements suivants : Somme, Oise, Loiret, Ille-et-Vilaine (2 radars) Bouches-du-Rhône (2 radars), Haute-Garonne, Rhône, Nord, Moselle, Loire-Atlantique, Gironde, Calvados, Pyrénées-Orientales, Vaucluse, Loir-et-Cher, Alpes-maritimes et Essonne.

Mathias Chaillot avec Thomas Chupin