Radicalisation en prison: l'expérience de Fresnes étendue à Fleury et probablement Osny

L'expérience de regroupement de détenus identifiés comme islamistes radicaux, menée à Fresnes depuis novembre, sera déclinée dans les maisons d'arrêt franciliennes de Fleury-Mérogis (Essonne) et "probablement" Osny (Val-d'Oise), a indiqué mardi la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
Création de cinq quartiers pour les détenus radicalisés
Le plan de lutte contre le terrorisme présenté le 21 janvier par le Premier ministre prévoyait la création de cinq quartiers dédiés aux détenus radicalisés, outre celui du centre pénitentiaire de Fresnes. "Le fait d'avoir décidé de créer des quartiers dédiés permet d'isoler ces personnes de détenus susceptibles d'être endoctrinés", a expliqué la ministre lors de son audition par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la surveillance des filières et des individus djihadistes.
Les procédures de regroupement ne concernent que les détenus qui sont incarcérés pour des faits de terrorisme à partir du moment où ils présentent des signes de radicalisation. Un programme d'identification des détenus radicaux a été lancé fin janvier et doit "permettre de savoir si" le motif d'incarcération est "le bon critère", selon Christiane Taubira.
En effet, "nous savons qu'il y a des personnes qui sont emprisonnées pour des faits de droit commun et qui sont radicalisées ou en voie de radicalisation", a-t-elle expliqué. Parmi les 167 détenus suivis par le renseignement pénitentiaire et incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste, 60 sont "identifiés comme particulièrement radicalisés ou difficiles", a encore précisé la ministre.