Quand les dealers squattent la cité : «Ça fait 4 ans qu’on est rentré dans mon intimité» dit Amina

A ce jour, les démarches d'Amina pour changer de logement restent vaines - -
C’est une femme au bout du rouleau qui s’est confiée par téléphone à Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin sur RMC. En direct de son logement de la cité de la Moularde, à Marseille, la retraitée de 63 ans a confié se nourrir exclusivement « d’eau et de potage » depuis 22 jours. Amina a raconté un calvaire qui se poursuit depuis 4 ans. En cause, des squatteurs installés sous ses fenêtres pour fumer du cannabis. Les jeunes s’introduisent désormais dans l’appartement de la sexagénaire, qui ira « jusqu'au bout » a-t-elle déclaré sur BFMTV.
« Je ne peux pas accepter d’être un souffre-douleur »
« Je suis asthmatique, je leur ai demandé gentiment de se décaler et il m’a été dit qu’il ne fallait pas leur parler. Ça fait 4 ans qu’on est rentré dans mon intimité, à l’intérieur de ma maison. J’en suis à la 3e serrure ». Et les squatteurs s’en prennent régulièrement à ses affaires. « Mon linge est taché de javel, d'huile de moto, il n'y a pas un meuble, pas quelque chose qui n’est pas abîmé » déplore-t-elle, avant de conclure, bouleversée : « je ne peux pas accepter d’être un souffre-douleur». La retraitée estime que ses deux enfants ne sont pas en mesure de l’aider.
Depuis plus d’un an, Amina fait des démarches auprès des associations pour partir, mais n’obtient aucune solution concrète de la part de l’Office HLM. La mairie lui a répondu qu’en cas d’urgence, elle serait relogée dans la cité d’à côté, à Air bel, ce qui selon Amina, ne changera rien.