"Quand je l'ai appris, j'en ai pleuré": le compagnon d'Agnès Lassalle se confie après la mort de la surveillante tuée à Nogent

"Je pensais pouvoir dire 'plus jamais ça'". Stéphane Voirin, compagnon d'Agnès Lassalle tuée en 2023 par un collégien, a pris la parole ce jeudi soir sur BFMTV, deux jours après le drame survenu à Nogent (Haute-Marne).
Mardi matin, une surveillante, Mélanie G., a été attaquée au couteau par un collégien devant le collège Françoise Dolto. L'assistante d'éducation, âgée de 31 ans, a succombé à ses blessures peu de temps après. Le jeune suspect a été mis en examen pour "meurtre" ce jeudi 12 juin et placé en détention provisoire.
Pour Stéphane Voirin, ce nouveau meurtre commis par un mineur est "un constat d'échec". Deux ans plus tôt Agnès Lassalle, enseignante, a été poignardée par l'un de ses élèves dans sa salle de classe le 22 février 2023 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).
"La rage que ça puisse à nouveau arriver"
S'il constate que "les gens sont un peu plus sensibilisés par le nombre, par la fréquence des événements, par la cruauté des actes", il n'en éprouve pas moins une certaine "rage d'impuissance".
"C'est la rage que ça puisse à nouveau arriver", poursuit Stéphane Voirin. "Quand j'ai appris pour Mélanie j'en ai pleuré, ça m'a perturbé, j'ai eu des réactions le jour même inappropriées".
"Chaque cas est singulier, mais il y a quand même des socles communs sur lesquels travailler", estime-t-il encore sur BFMTV. "Il n'y a que maintenant, à cause de Mélanie ou grâce à Mélanie - j'espère qu'on pourra dire ça un jour - qu'il semble qu'il y a une prise de conscience d'un phénomène".
L'élève accusé d'avoir poignardé Agnès Lassalle a été mis en examen pour assassinat et sera jugé devant la cour d'assises des mineurs.
Se disant "heureux" d'aller au procès, Stéphane Voirin attend désormais d'entre la parole de l'accusé, "son ressenti (...) une honnête, une sincérité, une prise de conscience, peut-être des mots d'excuses".