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Police-Justice

Pyrénées-Orientales: des dealers menacent toute une résidence pour trouver un mauvais payeur

La plainte des résidents n'a pas pu être enregistrée par les gendarmes.

La plainte des résidents n'a pas pu être enregistrée par les gendarmes. - Paul Richards - AFP

Des habitants d'un quartier de Saint-Laurent-de-la-Salanque, près de Perpignan, ont reçu des messages de menaces envoyés par des dealers. Ces derniers réclament la nouvelle adresse d'un ancien voisin qui leur devrait de l'argent.

"Donnez-nous la nouvelle adresse de Beryl sinon on va tout saccager." Ce message, des habitants de la résidence HLM Aragon à Saint-Laurent-de-la-Salanque, près de Perpignan, l'ont reçu dans leur boîte aux lettres. Il a été déposé par des dealers de drogue, qui trafiquent dans cette zone, pour tenter de mettre la main sur un ancien locataire qui leur devrait de l'argent.

"Le chite c'est pas gratos"

D'après L'Indépendant, qui rapporte l'affaire, une vingtaine de résidents ont découvert ces menaces transcrites au feutre rouge sur un simple bout de papier puis déposé au courrier. "Dernier avertissement, dites-nous où abite Beryl, mettez sa nouvelle adresse sur les boites aux lettres sinon on va brulez vos voitures et tout cassez" (sic), débute le message, écrit avec des fautes d'orthographe.

"Il nous doit du fric, et les dettes ça se paye toujours, le chite (haschich, Ndlr) c'est pas gratos", poursuit le texte.

Les dealers demandent alors aux voisins de leur communiquer la nouvelle adresse du mauvais payeur, précisant que "les dettes courent toujours avec interets". Et pour conclusion: "On finira pas le retrouver, cessez de le protegez."

Impossible de porter plainte

Depuis, les résidents vivent dans la crainte. "On ne sait pas si cela a été mis dans nos boîtes samedi, dimanche ou ce lundi matin", explique au quotidien local l'un d'entre eux." On ne peut pas deviner s'ils vont mettre les menaces à exécution (...) c'est angoissant". Les riverains assurent ne pas savoir qui est ce Beryl recherché par les dealers.

Au début de la semaine, les destinataires concernés par ces menaces se sont présentés aux services de gendarmerie. Mais ces derniers n'ont pas pu enregistrer de plainte, les faits ne constituant pas d'infraction pénale. Toutefois, les gendarmes ont décidé de renforcer leur présence et la surveillance du quartier Aragon.
J.C.