Procès des viols de Mazan: Gisèle Pelicot se dit "très émue" par les soutiens à son égard

Dominique Pelicot est jugé pour avoir drogué et violé son épouse au moment des faits et pour l'avoir livrée à des inconnus pour qu'ils la violent pendant dix ans. Gisèle Pelicot est devenue dans le cadre du procès une figure de la lutte contre la soumission chimique.

Un soutien qui la bouleverse. Gisèle Pelicot s'est dite "très émue" ce lundi 23 septembre au micro de BFMTV en marge du procès qui se poursuit à Avignon, dans le Vaucluse, concernant son ex mari Dominique Pelicot. Ce dernier est accusé de l'avoir droguée, violée et de l'avoir livrée à des inconnus recrutés sur Internet pendant dix ans.

"Ça me touche beaucoup, je suis très très émue", déclare-t-elle avec émotion, alors qu'elle est accueillie par des applaudissements.

Dans le cadre du procès, Gisèle Pelicot, qui a demandé que les audiences ne se tiennent pas à huis clos, est devenue une figure de la lutte contre la soumission chimique.

"Vous n'êtes pas seules"

Vendredi dernier déjà, Gisèle Pelicot avait été chaleureusement applaudie et félicitée à sa sortie de la salle d'audience, à la pause de la mi-journée, par plusieurs spectateurs dans le hall du tribunal judiciaire d'Avignon.

"Gisèle, Gisèle", "bravo madame" ou encore "Pour que la honte change de camp", avaient lancé plusieurs visiteurs anonymes.

"Je dédie (ce combat) à toutes les personnes, femmes et hommes, à travers le monde, qui sont victimes de violences sexuelles. À toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui: 'Regardez autour de vous, vous n'êtes pas seules'", s'était exclamée la semaine dernière Gisèle Pelicot face à la presse, en marge du procès.

Des rassemblements en son soutien

Dominique Pelicot et 50 hommes âgés de 26 à 74 ans comparaissent depuis début septembre dans un procès fleuve pour répondre d'accusations de viols.

Mi-septembre des milliers de personnes sont descendues dans les rues de France pour exprimer leur soutien à l'égard de Gisèle Pelicot et pour dénoncer "la culture du viol".

L'artiste Maca a réalisé une fresque sur un mur de Gentilly (Val-de-Marne) pour soutenir Gisèle Pelicot. © BFM Paris Île-de-France

Une fresque murale a également été réalisée à Gentilly, dans le Val-de-Marne, en son hommage. On y voit son visage, accompagné du message "Pour que la honte change de camp".

Juliette Desmonceaux