"Martyre de l'A10": faute de moyens, la cour d'appel d'Orléans veut organiser le procès ailleurs

La Justice. (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Même un tel cold case n'échappe pas aux difficultés rencontrées par la justice. La cour d'appel d'Orléans demande par le biais de son avocat général à la Cour de cassation le dépaysement du procès des parents de la "petite martyre de l'A10" pour qu'il ait lieu dans une autre juridiction, rapporte le Figaro ce mardi 28 janvier.
Une décision prise pour des raisons "structurelles et conjoncturelles", a fait savoir le parquet général d'Orléans à nos confrères de France Bleu.
Toujours selon le parquet, les raisons "liées notamment à des états de santé (...) auraient contraint à repousser" ce procès à venir. Une affaire "très médiatique" pour lequel "il faut être en mesure d'offrir un cadre de prise de décision adapté".
Les parents arrêtés 31 ans après les faits
La "martyre de l'A10", prénommée Inass, avait été découverte le long de l'autoroute A10 au niveau de Suèvres (Loir-et-Cher) en août 1987 sans qu'elle ne soit alors identifiée. Son corps présente des brûlures, des fractures et des traces de morsure.
Ce n'est que 31 ans plus tard, après que l'ADN de l'enfant est inscrit au fichier national automatisé des empreintes génétiques, que ses parents, séparés depuis 2010, sont identifiés et interpellés.
Ils sont alors tous deux mis en examen pour meurtre, violences volontaires sur mineur de 15 ans et recel de cadavre et placés en détention provisoire. Désormais âgés de plus de 70 ans, ils ont tous deux depuis été libérés et placés sous contrôle judiciaire, dans l'attente de leur procès.