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Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam dit qu'il lui manquait "la détermination" pour passer à l'acte

Ce croquis d'audience réalisé le 9 février 2022 montre l'accusé Salah Abdeslam debout devant la cour d'assise spéciale de Paris lors du procès des attentats de novembre 2015 qui ont fait 130 morts

Ce croquis d'audience réalisé le 9 février 2022 montre l'accusé Salah Abdeslam debout devant la cour d'assise spéciale de Paris lors du procès des attentats de novembre 2015 qui ont fait 130 morts - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP

La cour d'assises va interroger Mohamed Abrini et Salah Abdeslam sur les mois de cavale qui ont suivi les attentats du 13-Novembre. Le premier a été arrêté le 8 avril 2016, le second le 18 mars 2016.

Ce live est terminé

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Cette nouvelle journée d'audience, la 111e, a été marquée par l'audition de Salah Abdeslam qui a livré, d'un bloc, le déroulé de sa soirée du 13 novembre 2015.

L'accusé a affirmé avoir renoncé "par humanité" à se faire exploser dans un bar du 18e arrondissement de Paris, et avoir inventé que sa ceinture explosive était défectueuse.

Salah Abdeslam assure n'avoir rien su des autres cibles avant que les attentats ne soient commis.

"On ne sait jamais à quoi s'attendre avec moi", s'amuse Salah Abdeslam

Après près de deux heures d'audition, le président de la cour d'assises propose de reprendre les échanges demain. Salah Abdeslam souhaite lui continuer.

"On ne sait jamais à quoi s'attendre avec moi, parfois je parle, parfois je ne parle pas", s'amuse-t-il, en faisant référence à ces derniers interrogatoires.

L'accusé estime toutefois avoir "donné le consistant" avant de tacler, comme Mohamed Abrini plus tôt, les avocats des parties civiles. "Je pense pas que les parties civiles seront très longues", ironise-t-il, grand sourire aux lèvres, en se tournant vers les bancs d'en face.

"Ils vous ont écouté, il faut espérer qu'il n'y aura pas de redite", souffle le président de la cour d'assises qui donne la parole à ses assesseurs.

La ceinture explosive hors d'usage? "Un mensonge pris comme réalité"

Salah Abdeslam continue de raconter les détails de sa cavale. Arrivé dans la planque rue Henri Bergé à Scharbeek, il se fait "engueuler" par El Bakraoui et Laaschraoui car il n'est pas passé à l'acte et parce qu'il a risqué de "griller" l'adresse.

"J'ose pas leur dire que j'ai renoncé, j'ai un peu honte, explique-t-il après la lecture par le président d'un passage de son testament où Salah Abdeslam évoque sa ceinture explosive défectueuse.

"Quand j'ai expliqué les choses, on m'a reproché. On m'a parlé d'un plan B que je pouvais enclencher la ceinture même sans bouton poussoir. C'était un mensonge dont je n'arrivais pas à me défaire, je l'ai pris comme une réalité."

Pour Abdeslam, les commandos du 13-Novembre "avaient quelque chose en plus, la détermination"

Le président Périès interroge Salah Abdeslam sur sa radicalisation qui s'est accentuée pendant sa cavale. Plus on est dans ce cercle-là, plus on devient plus dur", reconnaît Salah Abdeslam.

"C'est pour ça que moi je n'ai pas l'expérience ni militaire, ni religieuse pour bien comprendre pour faire ce que eux (les commandos du 13-Novembre, NDLR) on fait. S'ils ont fait ce que je n'ai pas fait, c'est qu'ils avaient quelque chose en plus, la détermination."

Salah Abdeslam répond depuis 1h30 aux questions de la cour. Polo rayé, gilet noir, c'est l'accusé des premiers interrogatoires qui s'exprime. A l'aise, très locace, il livre de longues réponses.

Salah Abdeslam décrit les premières heures de sa cavale

Salah Abdeslam revient sur son trajet en voiture entre le sud de la région parisienne et la Belgique au petit matin le 14 novembre 2015.

Je vais comprendre que les autoroutes ça va être dangereux, qu'il va y avoir des contrôles, dit l'accusé. Je lui (à Mohammed Amri, NDLR) demande de prendre la nationale, mais les gendarmes ont été malins, ils ont fermé les sorties."

Sur ce parcours, la voiture va être contrôlé à trois reprises. Salah Abdeslam demande à accompagnant de cacher ses papiers d'identié, puis imagine donner un faux nom.

"Je suis contraint de donner ma carte d'identité, je vais passer le barrage, il n'y a pas eu de contrôled'identité", raconte-t-il. Le deuxième contrôle va durer 20 minutes parce qu'il y a un problème avec mon adresse. Le troisième, les gendarmes font sortir Mohammed Amri, moi et Hamza on reste dans le véhicule."

Contrairement à ce qu'on dit les deux convoyeurs hier, Salah Abdeslam dit que c'est après le deuxième contrôle qu'il va évoquer son frère et sa participation aux attentats. "Si je lui avais dit ça avant, il aurait perdu mon sang froid devant les gendarmes. Il y avait beaucoup de pression au deuxième contrôle. Il aurait craqué à ce moment là.

Salah Abdeslam ne va pas demander à Mohammed Amri et Hamza Attou de le déposer à Molenbeek. "Je sais que c'est une question de temps pour que je sois signalé. Je vais leur demander de l'argent, je vais chez le coiffeur, je change de vêtements."

"Je vais utiliser Ali, je suis désolé. Quand on s'est fait contrôler, je sais que les gendarmes vont remonter à Amri, à Attou, je sais qu'ils vont craquer
je voulais absolument éviter ça. A ce moment-là, je pense pas qu'ils vont remonter à Ali."

Après lui avoir donné rendez-vous, Salah Abdeslam va demander à Ali Oulkadi de le déposer à Scharbeek, à "quelques centaines de mètres" de la planque de la cellule terroriste.

"Les cibles, je ne les connais pas", affirme Salah Abdeslam

Interrogé sur le choix des lieux visés par les terroristes le soir du 13-Novembre, Salah Abdeslam dit qu'ils ne connaissaient pas les cibles. "J'étais au courant que de ce que je vais faire moi", assure-t-il, affirmant qu'il ne savait pas non plus où allait se rendre son Frère Brahim.

"Je sais qu'il va avoir une ceinture, qu'il va avoir une kalashnikov. Je sais qu'il va tirer, je sais qu'il va se faire exploser, mais les cibles je ne les connais pas", explique l'accusé, hormis pour le Stade de France.

Salah Abdeslam est interrogé sur de possibles repérages à Roissy dans la journée du 13 novembre. Il assure qu'il n'était pas au volant de la voiture, qu'il a utilisé lui le soir pour déposer les kamikazes du Stade de France.

"La Clio a été utilisée par d'autres, peut-être qu'ils ont fait des repérages. Moi je ne sais pas", dit Salah Abdeslam expliquant qu'il était sorti "à pied" au même moment pour repérer le café qu'il devait viser dans le 18e arrondissement.

Abdeslam confirme qu'il devait se faire exploser dans un bar du 18e arrondissement

Le soir des attentats, Salah Abdeslam dit être allé "vers l'objectif qu'on lui a donné".

"Je vais me rendre dans un café, dans le 18e je pense, enfin pas loin de ça. Je vais commander une boisson, j'ai regardé les gens autour de moi et je me suis dit 'je vais pas le faire'. J'ai renoncé, je suis parti, j'ai pris la voiture."

Salah Abdeslam dit qu'ensuite son véhicule est tombé en panne. Il l'a alors abandonné. "Je suis sorti de la voiture et là c'est un peu confus. J'ai marché, j'ai acheté un téléphone, j'ai pris un taxi, j'ai jeté la ceinture mais chronologiquement je ne peux pas vous dire ce que j'ai fait en premier."

Le "choc" d'Abdeslam à l'annonce du projet d'attentats

Salah Abdeslam parle très longuement. Il raconte quand Abdelhamid Abaaoud lui a annoncé qu'il projettait des attentats en France.

"Il va me donner le projet, qu'il va y avoir des attaques, il ne me donne pas les cibles, explique l'accusé. Il me dit que je devrais porter une ceinture explosive et me rendre dans un endroit où je devrais me faire exploser. C'était un choc pour moi."

A cette époque, Salah Abdeslam dit qu'il devait partir en Syrie. Son frère Brahim parti quelques mois plus tôt lui dit qu'à l'époque les passages étaient compliqués et que les combats étaient "dangereux". En attendant de s'y rendre, Brahim Abdeslam lui demande de l'aide pour "travailler". Il va chercher des personnes, il va louer des appartements et des voitures. Avant de rencontrer Abaaoud le 11 novembre 2015 à Charleroi.

"J'ai montré que je n'étais pas prêt à ça, j'étais dans une impasse. Rien n'était fait pour que je parte, il a fini par me convaincre..."

Abdeslam va s'"expliquer car c'est la dernière fois" qu'il "pourra le faire"

Salah Abdeslam fait "marche arrière" et décide aujourd'hui de s'exprimer".

"Je vais m'expliquer car c'est la dernière fois que je pourrais le faire. Je vais faire le maximum, je ferai de mon mieux.

Lors de son dernier interrogatoire, Salah Abdeslam avait fait usage de son droit au silence. "Je me suis pas senti écouté, j'ai parlé plusieurs fois, pendant plusieurs heures et j'ai senti qu'on ne m'écoutait pas (...) Depuis le début de cette affaire, on ne veut pas voir la personne que je suis vraiment les gens ne veulent pas accepter celui que je suis vraiment. On a cette image de moi qui est dans les médias depuis plus de 6 ans et cette image ne correspond pas à ce qu'on voit aujourd'hui et ça dérange."

Il se dit prêt à répondre sur les jours qui ont suivi les attentats mais aussi ceux qui ont précédé et la soirée du 13 novembre 2015.

"Même dans la guerre il y a des règles à respecter", dit Abrini qui présente ses excuses

Mohamed Abrini prend la parole spontanément pour présenter ses excuses aux victimes du 13-Novembre.

"Pour moi le 13-Novembre ne devait pas avoir lieu. Je suis sincèrement désolé de tout ce qui leur est arrivé. Ca vaut ce que ça vaut mais je présente mes excuses."

Mohamed Abrini dit "ne pas comprendre encore aujourd'hui". "Même dans la guerre il y a des règles à respecter (...) on ne tire pas sur des femmes, sur des gens non armés."

Mohamed Abrini refuse de répondre aux questions des parties civiles

Après 1h30 d'interrogatoire, Mohamed Abrini, jusqu'alors très locace, refuse de répondre aux questions des parties civiles.

"Je ne répondrai pas aux questions des avocats des parties civiles, j'ai répondu à tout ce que je pouvais répondre. J'ai étalé sur le 13, j'ai étalé sur le 22...", dit l'accusé.

Mohamed Abrini s'en prend aux avocats. "Il y a des avocats qui se lèvent parfois ils n'ont pas de question, on dirait qu'ils le font juste pour se voir à l'écran".

Salah Abdeslam "n'a pas osé" se faire exploser, selon Abrini

Mohamed Abrini était présent dans la planque de la cellule terroriste rue Henri Bergé, à Scharbeek, lorsque Salah Abdeslam revient de Paris. Selon lui, El Bakraoui, le commanditaire des attaques, "l'a engueulé".

"La discussion a commencé à s'envenimer, il lui a dit 'pourquoi t'as pas pris un briquet ou une clope pour te faire exploser'", explique Mohamed Abrini, qui a quitté la planque des commandos parisiens dans la nuit du 12 au 13 novembre 2015.

Mohamed Abrini ne croit pas au fait que la ceinture explosive de Salah Abdeslam n'a pas fonctionné. "Le gars, il a coupé le truc, il a pas osé le faire, je dis la vérité, c'est tout."

"J'en veux énormément à Salah Abdeslam", dit Oulkadi

Ali Oulkadi en veut "énormément" à Salah Abdeslam et à son frère Brahim. "Si j'ai fait 31 mois de détention, si ma vie est gâchée, que je n'arrive pas à me reconstruire, c'est uniquement parce que j'ai connu Salah et Brahim Abdeslam".

Puis l'homme se tourne vers l'accusé, des larmes dans la voix: "Salah si tu ne m'avais pas appelé ce jour là , je ne ne serai pas ici, ni Hamza (Attou, NDLR), ni Mohammed (Amri, NDLR) j'en suis convaincu. Quand j'entends la juge Panou dire 'les pires crimes depuis la seconde guerre mondiale, c'est lourd de sens..."

Enfin Ali Oulkadi remercie la cour et les parties civiles. "Je tiens à remercier les victimes qui me font sentir Ali et pas un accusé du 13 novembre".

"A aucun moment je ne me compare aux victimes, mais je ne mérite pas tout ce que j'ai vécu depuis ce moment-là. On m'a traité de terroriste pendant des années. J'ai souffert, j'ai embarqué avec moi mes parents, mes enfants. Ma fille me demande 'papa pourquoi tu vas travailler en France, elle croit que je viens travailler, je n'arrive pas à lui expliquer."

"A aucun moment je me dis que je suis en train d'aider un terroriste", dit Oulkadi

Interrogé depuis une heure, Ali Oulkadi, pull gris et bleu, répond à toutes les questions. La cour lui fait toutefois remarquer qu'à de nombreuses reprises, il n'a pas de souvenirs précis.

- "Pourquoi vous impliquer? Pourquoi contaminer votre voiture?, lui demande une assesseure.
- Moi je sais pas. J'espère qu'il (Salah Abdeslam, NDLR) répondre. (...) C'est eux qui ont décidé de m'appeler, moi je ne sais pas, c'est à eux de répondre."

"Vous êtes conscient que vous êtes prêt à cacher quelqu'un qui est impliqué dans les attentats de Paris?", s'étonne la magistrate.

"A aucun moment je me dis que je suis en train d'aider un terroriste, j'avais l'impression d'aider une personne en détresse, dans la merde. S'il avait eu une autre attitude, d'autres termes, je n'aurais pas réagi comme ça.

Ali Oulkadi a été interrogé le 22 novembre 2015. Une semaine au cours de laquelle il ne va pas dénoncer Salah Abdeslam qu'il a vu pendant "une heure" au lendemain des attaques et dont le visage diffusé sur toutes les télévisions.

"J'avais que ça en tête, je voulais aller au commissariat mais pour dire quoi? Que j'ai déposé quelqu'un quelque part. Je me disais 'il faut y aller tout de suite' et après j'avais tendance à repousser. J'étais dans un cercle qui m'a fait stagner. J'ai pas eu le courage, la force. J'avais peur, plein de sentiments mélangés."

Un proche d'Abdeslam l'a "senti en détresse" après les attentats

Lors de son retour à Bruxelles avec Salah Abdeslam, Hamza Attou contacte Ali Oulkadi. Il lui donne rendez-vous. A son arrivé, Salah Adeslam sort de derrière un abribus.

"Je vois directement qu'il y a quelque chose qui ne va pas, dans son regard", dit Ali Oulkadi qui comparaît libre.

Les trois hommes se rendent dans un café. Il demande directement où est Brahim Abdeslam, dont il est très proche. "A un moment il me dit qu'il est mort et qu'il a participé à ce qui s'est passé la veille", explique-t-il.

Concernant Salah Abdeslam, il dit avoir "senti quelqu'un en détresse". "Il me dit 'tout est à mon nom, je suis dans la merde, les voitures, les appart ements sur un ton comme s'il s'était fait piéger. J'ai compris qu'il était allé à Paris."

Le président s'étonne qu'Ali Oulkadi n'a pas posé de questions à Salah Abdeslam sur ce qu'il a fait à Paris, s'il a mis une ceinture, pourquoi il était de retour à Bruxelles.

"Je digérais pas, c'est trop gros, insensé je comprends pas. (...) Il m'a parlé de Brahim, de l'implication de Brahim, ça m'a fait un choc. Je me dis, 'le pauvre, je le plaignais, pourquoi il a mis les pieds là-dedans."

Mohamed Abrini a-t-il renoncé une seconde fois?

Après Salah Abdeslam, ce sera au tour de Mohamed Abrini d'être interrogé. L'homme a quitté précipitament les commandos dans la nuit du 12 au 13 novembre 2015. Qu'a-t-il fait? Comment s'est-il justifié d'avoir renoncé au dernier moment auprès des autres membres de la cellule? A-t-il renoncé une deuxième fois à l'aéroport de Zaventem où les caméras de vidéosurveillance l'ont filmé en train de quitter les lieux, bob sur la tête, ce qui lui a valu d'être surnommé "l'homme au chapeau", juste avant l'attaque du 22 mars 2016?

L'erreur" d'une vie évoquée par les complices d'Abdeslam

Mohammed Amri et Hamza Attou, les deux amis de Salah Abdeslam, qui sont venus le chercher à Montrouge le soir du 13 novembre 2015 pour le ramener en Belgique ont été interrogés hier. Le premier, que Salah Abdeslam a appelé le soir des attentats, a évoqué "l'erreur de sa [ma] vie". L'appel entre les deux hommes dure quatre minutes ce soir-là.

"C'est là où mon cauchemar commence, Monsieur le président. Il me dit qu'il avait fait un sale 'crash' (de voiture, NDLR), qu'il était en France - il a pas dit Paris je précise - et que je devais venir le chercher".

Il prendra la route pour Paris avec Attou à 2h du matin. Vers 5h30, ils récupèrent Abdeslam à Châtillon. C'est à ce moment-là qu'il leur a dit, selon eux, qu'il avait participé aux attentats avant de renoncer, notamment après être entré dans un café où il a vu des jeunes.

"Il nous dit que son frère s'est fait sauter, que lui devait se faire sauter mais que ça n'a pas fonctionné (...). Il a même pleuré, il criait, tout était mélangé", poursuit Mohammed Amri.

Pourquoi ne l'ont-ils pas dénoncé? Pourquoi ne lui ont -ils pas demandé de sortir de la voiture? "C'était un choc. Je ne m'attendais pas du tout à ça (...) j'étais pas moi, j'étais pâle", a assuré Hamza Attou qui comparaît libre.

Salah Abdeslam va-t-il garder le silence ou répondre aux questions?

C'est l'une des interrogations qui va se poser en début d'audience. Salah Abdeslam va-t-il répondre aux questions comme il l'a fait jusqu'en février ou va-t-il se taire comme lors de ses deux dernières auditions?

Lors de son dernier interrogatoire, il avait d'ailleurs sélectionné les questions auxquelles il répondrait. Il avait dénoncé un jugement qui ne serait "pas équitable" pour expliquer son refus de répondre avant de s'exprimer pour affirmer une nouvelle fois qu'il avait renoncé à se faire exploser et la honte qu'il avait ressentie.

La cour va cette fois-ci l'interroger sur son retour en Belgique avec l'aide de ses amis Hamza Attou et Mohammed Amri. Mais aussi sur ses 4 mois de cavale jusqu'à son arrestation le 18 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Molenbeek.

111e jour de procès

Le procès des attentats du 13-Novembre entame son 111e jour ce mercredi.

Depuis une semaine, la cour s'interesse à l'après 13-Novembre et à la fuite de certains des accusés dans le box.

Ce mercredi, ce sont Salah Abdeslam puis Mohamed Abrini qui vont être interrogés. Le premier a été arrêté le 18 mars 2016 et le second le 8 avril de la même année.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV