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Police-Justice

Procès Tarnac: le parquet de Paris ne fait pas appel

L'arrestation des membres du groupe de Tarnac, le 11 novembre 2008. -

L'arrestation des membres du groupe de Tarnac, le 11 novembre 2008. - - Thierry Zoccolan - AFP

Le parquet de Paris a annoncé ce lundi qu'il ne ferait pas appel dans l'affaire du "groupe de Tarnac". Les prévenus ont été relaxés le 13 avril dernier par le tribunal correctionnel.

Il n'y aura pas de deuxième procès Tarnac : le parquet de Paris a annoncé ce lundi qu'il ne faisait pas appel du jugement du tribunal correctionnel qui a prononcé le 13 avril la relaxe quasi-générale des prévenus du groupe libertaire de Tarnac.

Les prévenus relaxés

"Le parquet de Paris a pris la décision de ne pas interjeter appel du jugement rendu par la 14e chambre du tribunal correctionnel dans le dossier dit de Tarnac", a annoncé le parquet à l'issue du délai de dix jours instauré par la loi pour contester un jugement pénal.

Les principaux prévenus du procès, Julien Coupat, longtemps présenté comme le leader charismatique du groupe d'ultragauche, et son ex-compagne, Yildune Lévy, ont notamment été relaxés pour le sabotage d'une ligne SNCF et une association de malfaiteurs.

Trois semaines de procès

Initialement poursuivis pour terrorisme avant d'être jugés pour des délits de droit commun, ils n'ont au final été reconnus coupables que d'avoir refusé un prélèvement biologique lors de leur première garde à vue mais ont été dispensés de peine.

Au total, le tribunal a prononcé des relaxes pour la quasi-totalité des huit prévenus, à l'exception de Christophe Becker, condamné notamment pour recel de vols, tentative de falsification de documents administratifs à 4 mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende avec sursis pour son refus de prélèvement d'empreintes et biologique.

Les huit prévenus du dossier, cinq hommes et trois femmes âgés de 31 à 43 ans, ont été jugés pendant trois semaines pour association de malfaiteurs, dégradation d'une ligne SNCF, violences lors d'une manifestation, recel de documents volés et refus de se soumettre à un prélèvement biologique. Ces qualifications étaient passibles de cinq ans de prison.

Le "groupe de Tarnac, une fiction" 

Des peines symboliques allant de 1.000 euros avec sursis à 6 mois de prison ferme, avaient été requises par le parquet."La société n'aurait rien à gagner à ce qu'ils soient condamnés à des peines qui les ramèneraient en prison", avait expliqué le procureur Olivier Christen.

Les avocats de la défense avaient plaidé une relaxe générale, demandant au tribunal de refuser d'avaliser "les méthodes" employées par l'antiterrorisme dans ce dossier.

"L'audience a permis de comprendre que "le groupe de Tarnac" était une fiction et qu'il avait été regroupé sous cette dénomination des personnes qui ne se connaissaient pas entre elles", avait dit la présidente, Corinne Goetzmann, avant de prononcer la relaxe du duo.

M. F. avec AFP