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Police-Justice

Procès Mahé : les parties civiles déclarées recevables

Fabien Ndoumou, l'avocat des proches de Firmin Mahé, le 27 novembre dernier.

Fabien Ndoumou, l'avocat des proches de Firmin Mahé, le 27 novembre dernier. - -

Des proches de Firmin Mahé, l'Ivoirien tué en 2005 par des militaires français, pourront se constituer parties civiles au procès de ses meurtriers présumés. Les avocats des anciens militaires avait demandé de les déclarer irrecevables.

Les proches de l'Ivoirien Firmin Mahé ont été déclarés mardi recevables dans leur constitution de partie civile au procès de ses meurtriers présumés, bien qu'ils n'aient pas reconnu la victime sur une photo qui leur avait été présentée la veille.

Les avocats des quatre anciens militaires de la force Licorne en Côte d'Ivoire jugés pour le meurtre de Mahé en 2005 avaient demandé lundi soir à la cour de déclarer irrecevables ces parties civiles. A l'audience, l'ancienne compagne de Mahé, un de ses frères et un neveu n'avaient pas reconnu leur proche sur une photo qui avait été prise par les militaires peu avant sa mort.

Innocent, selon sa famille

A la reprise des débats mardi matin, le président de la cour, Olivier Leurent, a estimé que le temps passé, le stress, les circonstances dans lesquelles la photo avait été prise, alors que Mahé était blessé par balle, pouvaient expliquer que ses proches ne l'aient pas reconnu. Firmin Mahé était considéré par les militaires comme un dangereux "coupeur de route", un bandit dépouillant les voyageurs et terrorisant les populations dans la zone de confiance qu'ils étaient chargés de surveiller.

Sa famille conteste, affirmant que Mahé était plombier lorsqu'il était à Abidjan et cultivait le riz lorsqu'il allait au village.

Il a été étouffé avec un sac plastique alors qu'il était transporté dans un véhicule blindé français entre Bangolo et Man, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Les accusés disent avoir agi sur ordre.