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Police-Justice

Procès Fiona: la nouvelle demande de renvoi de Cécile Bourgeon rejetée

Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016.

Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016. - Thierry Zoccolan - AFP

Les avocats de la mère de Fiona avaient demandé lundi matin un nouveau renvoi du procès en appel à la suite d'une rencontre "inopportune", selon eux, entre le président de la cour d'assises et certains avocats.

La cour d'assises de Haute-Loire a rejeté lundi la demande des avocats de Cécile Bourgeon de renvoyer à nouveau le procès en appel de celle-ci et de son ex-compagnon, dénonçant une "manœuvre" pour faire capoter le procès.

Une rencontre "totalement inopportune"

A l'ouverture de l'audience, l'avocat de la mère de Fiona, Gilles-Jean Portejoie, avait dénoncé une rencontre "totalement inopportune" entre le président de la cour et certains avocats. 

Dans une lettre, il regrettait que le président Étienne Fradin ait "été convié par certains conseils des parties civiles à une rencontre privée, autour d'un verre, dans les locaux de l'hôtel Régina au Puy-en-Velay" la semaine dernière.

Estimant la situation "inextricable", l'avocat considérait qu'"une seule solution s'imposait, tant pour les parties que pour la justice et son image: le renvoi" du procès.

Une "manœuvre" pour faire capoter le procès

L'avocat général s'est opposé à cette demande, dénoncée par les parties civiles comme une "manœuvre" visant à faire capoter l'audience, déjà renvoyée à l'automne, une nouvelle fois.

Berkane Makhlouf, l'ex-compagnon de Cécile Bourgeon, ne voulait pas non plus d'un renvoi. La semaine dernière, les deux accusés s'étaient une nouvelle fois accusés mutuellement de violences sur la fillette, mais sans porter d'accusation directe sur les faits fatals à l'enfant pour lesquels ils sont rejugés.

"Fiona mérite un jugement, que le procès aille jusqu'au bout. Je veux assumer ma responsabilité. Je ne veux pas fuir comme Cécile, me cacher. Je fais confiance à mes avocats", a répété Berkane Makhlouf lundi.

C.R. avec AFP