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Procès du Carlton de Lille: DSK et Dodo la Saumure relaxés

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DSK a été relaxé vendredi, comme un certain nombre de prévenus dans l'affaire dite du Carlton de Lille.

Le tribunal correctionnel a fixé le sort de Dominique Strauss-Kahn. Accusé par des juges d'instruction de proxénétisme aggravé, l'ancien patron du FMI a finalement été relaxé vendredi. Il est resté impassible pendant la lecture de son jugement, se contentant de hocher la tête et d'esquisser un léger sourire lorsque le président Bernard Lemaire lui a signifié sa relaxe. Désormais, il n'est plus cité dans aucune affaire judiciaire.

DSK était accusé d’avoir été au cœur d’un réseau de prostitution mis en place par ses "amis" du nord de la France. A l'époque, les juges en charge de l'instruction avaient estimé qu'il ne pouvait ignorer que les femmes qu'on lui présentait lors de parties fines étaient rémunérées, et que ces soirées étaient organisées spécialement pour lui. Pour sa défense, DSK avait admis qu'il était adepte du libertinage. Pas de prostituées.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel de Lille s'est montré très critique envers l'instruction, et a fortement motivé sa décision de relaxer DSK, soulignant que "le prévenu (DSK, ndlr), qui se revendique libertin, n'a pas procédé au recrutement ou au règlement de la prestation" des prostituées, et que la connaissance de leur état "ne peut résulter de leur tenue vestimentaire, ni de pratiques sexuelles". En résumé, DSK a eu un comportement de "client", non répréhensible par le droit pénal.

Dodo la Saumure 

De son côté, Dodo la Saumure, de son vrai nom Dominique Alderweireld, tenancier de maisons closes en Belgique, a été relaxé, tout comme sa compagne Béatrice Legrain. Soupçonné d'avoir envoyé depuis la Belgique des prostituées dans la région lilloise, ainsi qu'à Paris et aux Etats-Unis, il était le seul protagoniste de cette affaire à l'encontre duquel le parquet avait requis une peine de prison ferme. Le juge Bernard Lemaire a estimé que les infractions n'étaient pas caractérisées.

Les responsables de l'hôtel 

Le tribunal a condamné à un an de prison avec sursis l'ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton, René Kojfer, mais prononcé la relaxe pour les anciens responsables de l'hôtel Hervé Franchois et Francis Henrion. Le tribunal a considéré que René Kojfer, pivôt de l'affaire, avait aidé à la prostitution cinq femmes, sans circonstances aggravée de la réunion et d'avoir servi d'intermédiaire avec des clients. Le procureur, qui l'avait qualifié de "sergent-recruteur de la prostitution lilloise", avait requis 15 mois avec sursis à son encontre.

Les "amis" de DSK, organisateurs de parties fines

Jean-Christophe Lagarde, ex-commissaire divisionnaire chef de la Sûreté départementale du Nord, Emmanuel Riglaire, Patrice Pazskowski, responsable d'une société de matériel médical, et David Roquet, ex-directeur de la société Matériaux Enrobés du Nord, une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais, ont également été relaxés. 

la rédaction avec AFP