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Police-Justice

Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam affirme être "rentré" dans un café et avoir "renoncé" à se faire exploser

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Le principal accusé au procès du 13-novembre a accepté de répondre aux questions de la cour d'assises ce mercredi et relaté le moment où il a "renoncé" à se faire exploser.

Salah Abdeslam, le principal accusé au procès du 13-Novembre, a affirmé mercredi être rentré dans un café dans le 18e arrondissement de Paris le soir des attentats, muni de sa ceinture explosive, et avoir "renoncé" à se faire exploser.

"Je vais rentrer dans ce café, je vais commander une boisson, je vais regarder les gens autour de moi et je me suis dit 'Non, je vais pas le faire'", a déclaré le seul membre encore en vie des commandos lors de son dernier interrogatoire devant la cour d'assises spéciale de Paris.

"C'est un peu confus"

En sortant du café, Salah Abdeslam a expliqué avoir pris son véhicule, avec lequel il avait convoyé les trois kamikazes au Stade de France, qui est tombé en panne.

"Je suis sorti de la voiture et là c'est un peu confus. J'ai marché, j'ai acheté un téléphone, j'ai pris un taxi, j'ai jeté la ceinture mais chronologiquement je ne peux pas vous dire ce que j'ai fait en premier" a-t-il relaté.

Il a ensuite passé plusieurs heures à Paris et dans sa proche banlieue, avant que deux amis viennent le chercher et le ramènent à Bruxelles, où il sera interpellé quatre mois plus tard, le 18 mars 2016.

"Les gens ont besoin de mes réponses"

Salah Abdeslam a accepté ce mercredi de répondre aux questions de la cour d'assises, "parce que c'est la dernière fois que j'aurai l'occasion de le faire" a-t-il justifié, ajoutant avoir jusqu'ici "le sentiment qu'on ne l'écoutait pas". Dans la salle, son annonce a été accueillie par des soupirs de soulagement.

"Tous les gens ici présents ont besoin de mes réponses. Je ne promets rien, je vais faire de mon mieux", a déclaré Salah Abdeslam.

Il a commencé par expliquer avoir été mis au courant du projet d'attentats par Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel de ces attaques jihadistes, "le 11" novembre 2015.

"Il va me dire le projet, pas les cibles, mais me dire que vais devoir porter une ceinture explosive et me faire exploser", a-t-il détaillé debout dans le box. "Moi, je devais partir en Syrie", a assuré Salah Abdeslam. "Quand il m'a dit 'tu vas te faire exploser', c'est un choc pour moi". "Je vais finir par accepter", a-t-il poursuivi.
E.R. avec AFP