Procès de la collision d'Allinges: le chauffeur accusé en larmes

"J'aurais préféré partir avec eux que d'être là aujourd'hui. Parce que ça, c'est terrible", a lâché, en larmes, le chauffeur du car qui doit répondre de la mort de sept collégiens à Allinges, en Haute-Savoie, lors du troisième jour de son procès.
Le 2 juin 2008, un TER avait percuté le car scolaire qu'il conduisait en Haute-Savoie. Sept jeunes étaient morts et 25 autres blessés. Un accompagnateur, profondément choqué par l'accident, s'était suicidé quelques temps plus tard.
Il est reproché à Jean-Jacques Prost, 54 ans, d'avoir effectué des manoeuvres maladroites et des erreurs d'appréciation, notamment d'avoir arrêté son car en pleine traversée d'un passage à niveau. Il est poursuivi pour homicides involontaires et blessures involontaires.
Vendredi, il a indiqué avoir d'abord "cru à une blague" quand il a entendu une élève dire qu'une barrière se baissait alors que le car était engagé sur la voie ferrée. Il jure qu'il n'avait ni vu ni entendu les signaux de déclenchement du passage à niveau. "J'étais dans l'ignorance totale", a-t-il assuré.