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Police-Justice

Prison avec sursis requis à l'encontre de Basile Boli

Basile Boli, le 21 juin 2012

Basile Boli, le 21 juin 2012 - -

Une peine de deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende ont été requis mardi à l'encontre de l'ex-footballeur jugé mardi pour abus de confiance.

Deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende ont été requis mardi à l'encontre de l'ex-footballeur Basile Boli, jugé à Nanterre pour abus de confiance dans la gestion d'une association de coopération avec l'Afrique qu'il dirigeait.

Le ministère public a par ailleurs réclamé une condamnation de 18 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende concernant Patrick Givanovitch, l'ex-bras droit de Boli, poursuivi lui aussi pour abus de confiance. La décision a été mise en délibéré au 15 octobre.

Soupçonné d'avoir détourné 250.000 euros

L'ancien défenseur central de l'Olympique de Marseille et de l'équipe de France, 46 ans et son coprévenu, 53 ans, sont soupçonnés d'avoir détourné 250.000 euros de fonds provenant d'une subvention entre 2007 et 2008 lorsqu'ils étaient, pour l'un, secrétaire général et, pour l'autre, délégué général de l'association Entreprendre et réussir en Afrique.

Alloué par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), l'argent devait servir à aider des migrants d'Afrique de l'Ouest à se réinstaller dans leur pays pour y monter des projets économiques.

Mais il a été utilisé à d'autres fins que celles fixées par la convention nouée en septembre 2007 entre l'organisme d'Etat et l'association ERA, selon l'accusation.

Un audit diligenté par l'Ofii avait ainsi jugé "excessives" les rémunérations de Boli et Givanovitch: 11.000 euros nets par mois pour le premier, 6.000 euros pour le second.

"C'est impossible pour moi de m'enrichir sur le compte d'ERA"

A l'audience, la présidente de la 14e chambre correctionnelle a examiné un par un les autres griefs, à savoir les notes de frais "injustifiées", les "dépassements" dans les frais de déplacement et les versements effectués dans des entreprises suspectées d'avoir servi de sociétés-écrans.

Le comptable et le commissaire aux comptes "avaient mis en garde les professionnels d'ERA mais ils ont été dédaignés", a souligné l'avocat de l'Ofii, Me Georges Holleaux, qui a finalement réclamé le remboursement de 250.000 euros au lieu des 496.000 euros annoncés au départ.

"C'est impossible pour moi de m'enrichir sur le compte d'ERA", a affirmé quant à lui l'ancien footballeur d'origine ivoirienne, disant avoir voulu oeuvrer "pour un continent dont (il est) l'enfant" et "redonner un peu de ce qu'(il) a reçu".