Prison avec sursis pour un pilote d'EasyJet, consommateur d'ecstasy

Le palais de justice d'Angoulême. (Photo d'illustration) - JLPC - Wikimedia Commons
Il avait fait "n'importe quoi" pendant l'atterrissage, à cause de l'ecstasy consommé la veille: un pilote de la compagnie aérienne EasyJet a été condamné à 12 mois de prison avec sursis vendredi. Le tribunal de grande instance de Créteil (Val-de-Marne) l'a reconnu coupable de mise en danger de la vie d'autrui, et lui a interdit définitivement d'exercer sa profession. Une peine supérieure à celle requise par le parquet, qui réclamait huit mois avec sursis.
Une écoute téléphonique décisive
Ce pilote de 49 ans était client d'un petit réseau francilien de cocaïne. Ses quatre membres, également jugés vendredi, ont écopé de peines allant de six mois avec sursis à trois ans ferme. Lors de l'enquête, la police judiciaire du Val-de-Marne met sur écoute une vendeuse et tombe sur une conversation surprenante. L'aviateur, habitué à piloter un Airbus 320 de 180 places, se plaint des effets secondaires d'un cachet d'ecstasy offert par sa dealeuse. Il a croqué un tiers de la pilule, la veille d'un vol en mai. Mais le lendemain vers 18H00, frayeur lors de l'atterrissage à l'aéroport d'Orly. "J'avais des petites sueurs. (...) Je me suis pas senti très bien, j'ai fait n'importe quoi sur une approche", s'inquiète le pilote sur l'enregistrement, lu à l'audience.
Une confidence qui pousse la police à l'interpeller avec les membres du réseau fin juin. "J'étais persuadé que les effets secondaires seraient limités à deux heures après la prise", s'est défendu le client à la barre. Cocaïne, ecstasy, MDMA (principe actif de l'ecstasy), cannabis... Ce père de trois enfants a évoqué sa polyconsommation, qu'il entretenait "depuis un an et demi environ", lors de "nuits parisiennes".