Pourquoi Nicolas Sarkozy a pu être libéré si rapidement de son bracelet électronique

L'ancien président français Nicolas Sarkozy quitte son procès pour financement illégal de campagne électorale en provenance de Libye pour sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, au tribunal de Paris, le 27 mars 2025. - Alain JOCARD / AFP
Son bracelet électronique lui a été retiré. Nicolas Sarkozy a été admis au régime de la libération conditionnelle ce mercredi 14 mai, a appris BFMTV auprès du parquet de Paris, confirmant une information du média Off investigation.
Et c'est pour cette raison que l'ancien président de la République s'est vu retirer le bracelet électronique qu'il portait depuis le 7 février après sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet dans l'affaire des écoutes.
La libération conditionnelle, prévue par l'article 729 du code de procédure pénale, est "un aménagement de peine décidé par les juridictions de l'application des peines. Elle permet au condamné de terminer sa peine en dehors de l'établissement pénitentiaire tout en restant contraint à des obligations", détaille le site service-public. "Le condamné reste suivi par un juge d'application des peines et un conseiller pénitentiaire d'insertion et de propagation."
70 ans en janvier dernier
Pour pouvoir demander - et bénéficier - d'une libération conditionnelle, plusieurs conditions doivent être réunies: si le détenu "a effectué un certain temps en prison, qu'il a fait des efforts sérieux de réadaptation sociale et qu'il présente certaines garanties".
Ce principe connaît néanmoins trois exceptions. Un condamné peut être admis au régime de la libération conditionnelle sans remplir les conditions précitées lorsqu'il est âgé de plus de 70 ans, lorsqu'il est parent d'un enfant de moins de 10 ans ou qu'il s'agit d'une femme enceinte, et lorsqu'il est atteint d'une maladie grave.
Nicolas Sarkozy n'a donc bénéficié d'aucun passe-droit. Il s'agit d'une application stricte du droit. L'ancien président de la République a eu 70 ans en janvier dernier et portait depuis le 7 février dernier le dispositif à sa cheville. Il n'était d'ailleurs autorisé à s'absenter de son domicile qu'entre 8 heures et 20 heures - 21h30 les lundis, mercredis et jeudis, ce qui correspondait alors aux jours d'audience du procès libyen.
Ce procès s'est achevé le 8 avril après trois mois d'audience et la décision a été mise en délibéré au 25 septembre.