Pour l'ancien patron de la police nationale, les policiers "veulent être respectés"

Jean-Marc Falcone. - Miguel Medina - AFP
A peine remplacé, Jean-Marc Falcone a retrouvé sa liberté de parole. L'ancien directeur général de la police nationale, qui après trois ans passés à son poste a été remplacé mercredi par Eric Morvan, a été nommé en Conseil des ministres préfet de la région Centre-Val de Loire. Dans les colonnes du Figaro, il livre sa vision de la maison police et les attentes des hommes qui la composent.
"Je l'affirme ici : je me suis déplacé dans une trentaine de commissariats en France (...) pour recueillir l'avis des policiers de tous les grades et de tous les corps. Or, à aucun moment ils n'ont demandé des augmentations ou des primes. Ils demandaient juste à pouvoir accomplir leurs missions dans de bonnes conditions et que leur métier soit respecté", affirme Jean-Marc Falcone.
Critiques
Après "l'attaque d'une patrouille à Viry-Châtillon, tentative d'assassinat dans laquelle deux policiers, dont un adjoint de sécurité, ont été grièvement brûlés", pendant plusieurs semaines fin 2016, des manifestations nocturnes de policiers s'étaient déroulées. Jean-Marc Falcone avait été largement critiqué et hué. Des appels à sa démission avaient été lancés. Les policiers "insatisfaits sont montés au créneau", constate-t-il simplement. Et "pour trois raisons : le besoin de reconnaissance, de moyens supplémentaires et l'allègement de la procédure pénale", précise l'ancien patron de la police.
"Je suis conscient que, pendant ces trois dernières années, les policiers ont beaucoup donné et qu'ils ont toujours fait le maximum", souligne-t-il.