Policiers tués sur le périph' : le conducteur déjà condamné 8 fois

Deux policiers ont été tués dans un accident de la route lors d'une course-poursuite ce jeudi matin. Le conducteur a été placé en garde à vue, était ivre et en défaut de permis. Il avait déjà été condamné 8 fois dont 5 pour des délits routiers.

Deux brigadier-chefs morts, un gardien de la paix blessé et au pronostic vital engagé, lourd bilan pour la police nationale ce jeudi. Deux policiers de la BAC ont été tués et un troisième « très gravement blessé » dans un accident survenu dans le nord de Paris sur le périphérique quand leur véhicule a été « percuté par l'arrière » par un 4x4 noir lors d'une course-poursuite, a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
L'accident s'est produit sur le périphérique intérieur entre la porte de Clignancourt et la porte de la Chapelle. Vers 5h30 ce jeudi matin, une voiture de patrouille a en effet remarqué un Range Rover occupé par deux personnes et qui roulait « à vive allure », ne respectant pas le code de la route. Le conducteur refusant de s’arrêter à la demande de la police, la course-poursuite s’est engagée et le premier véhicule de police a perdu la filature, jusqu’à ce que le Range Rover percute à « une allure hallucinante » une seconde voiture de la BAC (Brigade anti-criminalité) venue en renfort par l’arrière, provoquant le drame. Les deux victimes avaient 32 et 40 ans.

Le conducteur ivre et en défaut de permis

Peu après, le conducteur a été interpellé en défaut de permis : il avait déjà été condamné 8 fois, dont 5 pour des délits routiers et a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique". L'homme et le passager du 4x4, tous les deux âgés d'une vingtaine d'années, étaient sous l'emprise de l'alcool. Le conducteur avait d'ailleurs déjà été condamné pour conduite en état d'ébriété et avait ce jeudi 1,4 grammes d'alcool par litre de sang, près de trois la limite légale.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, « se rendra dans la journée auprès des camarades des policiers tués », selon le ministère. « Le ministre présente ses condoléances aux familles et aux proches des policiers et souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame ».

|||

A la suite de nombreux dérapages, nous avons fermé les commentaires liés à cet article. Pour plus de précisions sur les règles encadrant les réactions publiées sur RMC.fr, conformément à la loi, nous vous invitons à lire l'article 8 des conditions d'utilisation de nos sites.
Merci pour votre compréhension.
La Rédaction

Mathias Chaillot avec AFP