Pierre Palmade libéré sous bracelet: l'avocat des victimes n'est "pas choqué" de la décision de la cour d'appel

Me Mourad Battikh, avocat des trois victimes dans l'accident de la route pour lequel Pierre Palmade a été condamné, a réagi à la décision de la cour d'appel de Bordeaux de le libérer sous bracelet électronique.

"On savait qu'il y aurait une sortie assez rapide". Me Mourad Battikh, avocat des victimes dans l'accident de la route impliquant Pierre Palmade, a réagi sur BFMTV à la décision prise par la cour d'appel de Bordeaux d'aménager la peine prononcée contre le comédien. Une décision qui "ne le choque pas", la jugeant "normale".

"On l'avait prévu, on l'avait anticipé (...) dès lors qu'il avait été incarcéré j'avais expliqué à mes clients le fonctionnement des aménagements de peine donc on savait qu'il y aurait une sortie assez rapide", a expliqué l'avocat sur notre antenne.

Palmade : feu vert à une libération sous bracelet – 15/04

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"L'objectif, c'est qu'il n'y ait pas de récidive"

"Nous ne sommes pas dans une justice de vengeance", a ajouté Me Mourad Battick, regrettant toutefois "qu'il n'y ait pas plus de moyens en prison, on a besoin de plus de psychologues, de psychiatres".

Le comédien de 57 ans va donc pouvoir quitter sa cellule mercredi à neuf heures, mais il restera détenu à son domicile avec une surveillance électronique. Il sera autorisé à sortir plusieurs fois en semaine avec des plages horaires relativement larges pour lui permettre de suivre ses soins dont il a l'obligation depuis sa condamnation.

"Il n'y a pas de médecins qui peuvent soigner pour de longues et lourdes addictions", en prison, a poursuivi l'avocat sur notre antenne, "l'objectif, c'est qu'il n'y ait pas de récidive".

Les victimes "vont toujours mal"

Me Mourad Battikh, qui se refuse à "prononcer une mort sociale" du comédien, a également donné des nouvelles de ses clients, blessés lors de l'accident de la route.

"Ils vont toujours mal même s'ils vont mieux, le temps aide à réparer beaucoup de choses. Il aide réparer le corps de Yuksel, l'aspect psychologique de la passagère et ce petit garçon qui se reconstruit autant que faire se peut", a-t-il développé.

Yuksel, le conducteur âgé de 38 ans, "aura des séquelles à vie sur les hanches, l'épaule, les fonctionnements basiques" tandis que son fils de six ans "a repris le chemin, mais a des séquelles physiques et psychologiques qui resteront". Enfin, la passagère, qui a perdu son bébé à naître lors de l'accident, a accouché d'un autre enfant depuis. "J'aimerais vous dire qu'elle est heureuse, qu'elle est épanouie et a tourné la page, mais c'est beaucoup plus compliqué que ça", a ajouté Me Mourad Battikh.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV