Peu de signalements sur le site de la police des polices

Depuis sa mise en place en septembre dernier, la plateforme de l'IGPN a enregistré 1.154 signalements. - -
On les appelle "les boeufs carottes" car réputés pour faire mijoter leurs collègues ripoux. L'IGPN, la "police des polices" a présenté mardi son bilan annuel. Depuis le 2 septembre dernier, tout citoyen peut maintenant directement saisir l'IGPN via Internet. Les syndicats de police redoutaient une explosion de délations en tout genre. Quel est le bilan huit mois après?
Depuis sa mise en place en septembre dernier, la plateforme de l'IGPN a enregistré 1.154 signalements de citoyens dont une douzaine seulement ont donné lieu à des enquêtes. Le plus souvent, il s'agit de contestations de PV, de petits faits sans gravité.
"Pas de de mise en cause personnelle"
Les syndicats de police avaient pourtant prédit un tsunami de délations."Ce n'est pas le cas du tout. On a des citoyens qui nous écrivent très légitimement. Nous n'avons pas de mise en cause personnelle et direct du fonctionnaire de police. Le nombre est tout à fait limité. C'est cinq à dix signalements par jour qu'il faut mettre au regard avec les chiffres de la police. Il y a une intervention toutes les neuf secondes", explique Marie-France Moneger-Guymarch, directrice de l'IGPN.
Les syndicats eux, n'en démordent pas et dénoncent une plateforme inutile. "Pour l'instant nous vivons dans une période relativement apaisée mais on sait très que si cette plateforme avait été mise en place au moment de la Manif pour tous par exemple, nous aurions eu des dizaines, voire des centaines ou milliers de réclamations. C'est quelque chose qui à un moment donné va se retourner contre la police nationale. Et surtout c'est quelque chose qui est complètement inutile", rétorque Partice Ribeiro du syndicat Synergie-Officiers.
En 2013, 2.416 sanctions disciplinaires ont été prononcées à l'encontre des policiers. Le plus souvent, elles concernent des violences à la personne.