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Police-Justice

Pédopornographie: un logiciel espion permet l'interpellation de cinq Martiniquais

les cinq suspects ont été arrêtés grâce à une logiciel espion américain. Illustration

les cinq suspects ont été arrêtés grâce à une logiciel espion américain. Illustration - Loîc Venance - AFP

Cinq suspects ont été arrêtés et mis en examen mercredi à la Martinique, pour des faits liés à la pédopornographie sur internet. Une enquête de plusieurs mois qui a porté ses fruits grâce à l'utilisation d'un logiciel espion venu des Etats-Unis et permettant de tracer les adresses IP.

Cinq Français ont été interpellés et mis en examen à Fort-de-France, mercredi, pour "détention, transmission et diffusion d'images et vidéos pédopornographiques". Leur arrestation a été possible grâce à un logiciel espion mis au point par les États-Unis. Ils ont été laissés en liberté jusqu'à la date du procès, fixée au 19 août prochain, d'après des informations du parquet de Fort-de-France reprises par Le Parisien.

Plusieurs mois d'enquête

Un coup de filet qui fait suite à plusieurs mois d'une investigation diligentée par la section de recherche de la gendarmerie de la Martinique. Les suspects sont des hommes célibataires ou pères de famille de 35 à 50 ans, d'après le procureur de la République de Fort-de-France Eric Corbaux. "D'autres personnes sont d'ores et déjà ciblées et feront l'objet, là aussi, de présentations, d'interpellations et de présentations au parquet" a-t-il déclaré.

Suite à une requête formulée auprès de la sécurité intérieure des Etats-Unis par le commandant de la gendarmerie de la Martinique, le colonel Philippe Debarge, les cinq suspects ont pu être interpellés à l'aide d'un logiciel espion. Ce logiciel "permet, sur une zone que l'on définit, et en balayant les sites qui sont habituellement consultés par ces délinquants, d'identifier leurs adresses IP" a précisé le procureur de l'île.

Les gendarmes ont ainsi grâce à l'espionnage pu anticiper, et saisir une importante base de données de fichiers pédopornographiques pour confondre les suspects.

Interrogé sur le profil des individus, le colonel Debarge a de son côté déclaré que ceux-ci "ne sont pas des délinquants agressifs" mais qu'ils "entretiennent un esprit très déplaisant et néfaste d'autant plus qu'à l'origine de ces vidéos, il y a des faits de violence à l'égard d'enfants, et leurs attitudes encouragent ceux qui réalisent ces images au niveau international".

Ce type de surveillance aboutissant à des interpellations sont mises à l'épreuve grâce à l'utilisation des "valises-espion", encadrée par l'un des volets de la décriée loi sur le renseignement du gouvernement.

Q.D.