Pasqua: son patrimoine examiné par la justice

Charles Pasqua, le 16 octobre 2012 lors d'une comparution au tribunal correctionnel de Versailles. - -
L'ancien sénateur et ministre de l'Intérieur Charles Pasqua est attendu sur les bancs du tribunal correctionnel de Paris ce mardi. Il devra s'expliquer sur la sincérité de sa déclaration de patrimoine à l'instance chargée de contrôler les élus.
La Commission pour la transparence financière de la vie politique avait alerté le parquet de Paris sur cette déclaration, effectuée fin 2011, en juillet 2012. Dans celle-ci, Charles Pasqua se disait toujours redevable d'un "prêt" octroyé en 1999 par Marthe Mondoloni, la fille d'un de ses proches, Michel Tomi, qui possédait des parts dans plusieurs casinos.
Financement illégal de sa campagne
En 1999, Marthe Mondoloni avait vers 7,5 millions de francs (1,14 millions d'euros) pour financer la campagne européenne de Charles Pasqua. Ceux-ci étaient issus de la vente du casino d'Annemasse, en Haute-Savoie. Or, cinq ans plus tôt, Charles Pasqua alors ministre de l'Intérieur avait favorisé l'octroi d'une autorisation d'exploitation du casino d'Annemasse à un groupement lié à Michel Tomi.
Dans cette affaire, Charles Pasqua a été condamné en 2008, puis en appel, à 18 mois de prison avec sursis pour "financement illégal de sa campagne". Il s'est pourvu en cassation mais son pourvoi a été rejeté: la Cour de cassation a en effet estimé que le versement de Marthe Mondoloni n'était pas un prêt, mais un don.