Pas-de-Calais: 2 ans de prison avec sursis pour les responsables d'un saut à l'élastique mortel

Les deux prévenus, de 21 et 36 ans au moment des faits, n'avaient pas vérifié le matériel avant le saut à l'élastique d'un jeune couple, en juin 2015.

Deux responsables d'un saut à l'élastique mortel dans le Pas-de-Calais en 2015, dont ils avaient mal vérifié le matériel, ont été condamnés mardi à deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire et blessures involontaires.

La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Saint-Omer, qui leur a aussi interdit définitivement d'exercer à titre bénévole ou professionnel toute activité en lien avec le saut à l'élastique, est conforme aux réquisitions du ministère public. 

L'après-midi du 28 juin 2015, un jeune couple d'une commune proche de Lille avait lourdement chuté au sol lors d'un saut à l'élastique du haut d'une grue située à 65 m de hauteur, à Audincthun. À une quinzaine de mètres du sol, il y avait eu un dysfonctionnement au niveau du système d'attache.

Le matériel pas vérifié

La jeune femme, âgée de 28 ans, est morte dans l'accident tandis que son compagnon de 33 ans a été grièvement blessé. Il s'est suicidé en 2017.

L'association Elastique Fly, qui organisait ces sauts, a été condamnée à 10.000 euros d'amende avec sursis, interdiction définitive d'exercer et à verser des indemnités provisoires de 50.000 euros au fils du couple et 30.000 euros à la fille du père.

Les deux prévenus, âgés au moment de l'accident de 21 et 36 ans, ont été condamnés pour homicide involontaire par inattention et négligence et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à trois mois.

Le premier n'avait pas vissé le maillon rapide qui relie l'élingue à l'élastique ; le second -le chef de saut chargé de superviser les sauts- n'avait pas vérifié l'installation.

Jeanne Bulant avec AFP