Paris: une minute de silence à la préfecture de police en mémoire des quatre fonctionnaires morts

Un agent administratif de la préfecture de police de Paris a attaqué plusieurs fonctionnaires jeudi, tuant quatre personnes. Une minute de silence a été observée en leur mémoire vendredi dans la cour de l'Institution.

En présence du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, du secrétaire d’État Laurent Nunez et du préfet de police Didier Lallement, les fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont observé une minute de silence ce vendredi à 11h, en mémoire aux quatre personnes tuées jeudi, dans une attaque au couteau. 

"Rassemblés pour un moment de recueillement et d'émotion intense", a écrit la préfecture sur Twitter, accompagnant le texte d'une photo de la foule réunie dans la cour de l'institution, là où l'assaillant a été tué.

Un chapiteau a été installé à proximité, sur le parvis, où des gerbes de fleurs ont été déposées. 

"La tristesse et la colère de tous les fonctionnaires"

Sur place, le ministre de l'Intérieur n’a pas fait de déclaration. Il a laissé la parole au préfet qui a dit aux agents présents comprendre à la fois "la tristesse et la colère de tous les fonctionnaires" et a apporté son soutien aux familles. Christophe Castaner a ensuite salué tous les personnels, avant d'aller rencontrer ceux affiliés à la Direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), service dans lequel travaillait l'assaillant.

Auparavant, le ministre est allé à l'hôpital Percy rencontrer la fonctionnaire travaillant aux Ressources Humaines, qui a été blessée à l’épaule lors de l'attaque. Elle est toujours très choquée.

Au lendemain de l’attaque, "l’état d’esprit" au sein de la préfecture de police "est lourd", a raconté, émue, Laetitia Vallar, porte-parole de l’institution sur BFMTV. "Le retour au travail se fait dans l’émotion, tous les agents ont été touchés par cet événement (...) Le fait de savoir que la préfecture a été touchée en son sein est traumatisant", a-t-elle déclaré.

Sarah-Lou Cohen-Bacri avec Salomé Vincendon