Paris, Lyon, Nice... Des militants d'ultradroite interpellés après des violences en marge de la victoire des Bleus

Des supporters célèbrent sur les Champs-Élysées la victoire de l'Équipe de France face au Maroc en demi-finale de Coupe du monde, le 14 décembre 2022 - Thibaud MORITZ / AFP
La liesse s'est rapidement transformée en scènes de violence. Après la victoire de l'Équipe de France de football face aux Marocains en demi-finale de Coupe du monde mercredi soir, des heurts liés à l'ultradroite ont éclaté dans plusieurs villes, a appris BFMTV de source policière et judiciaire.
À Paris, 40 personnes proches de l'ultradroite ont été interpellées mercredi dans le XVIIe arrondissement, alors qu'elles se dirigeaient en direction des Champs-Élysées. Elles ont été placées en garde à vue ce jeudi, selon le parquet de Paris.
Certaines étaient en possession d'armes blanches et "souhaitaient en découdre" avec les supporters marocains, selon les forces de l'ordre. 15 personnes étaient par ailleurs fichées S, d'après des sources concordantes.
Parmi les personnes interpellées, on compte une figure connue de l'ultradroite: le leader du groupuscule les "Zouaves Paris" Marc de Cacqueray-Valmenier, qui avait été interpellé dans le cadre de violences survenues lors d'un discours d'Éric Zemmour à Villepinte, en décembre 2021.
Une trentaine d'interpellations à Lyon
Une trentaine de personnes affiliées à l'ultradroite ont également été identifiées dans le centre de Lyon. Les individus, équipés de bâtons, ont été majoritairement dispersés par la police. Deux personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre.
Enfin à Nice, plusieurs dizaines de personnes, elles aussi liées à l'ultradroite, ont été à l'origine de tensions dans les rues de la ville. Des tirs de mortiers d'artifice ont été enclenchés et des hommes encagoulés ont crié "Dehors les Arabes" et "On est chez nous" en poursuivant des supporters marocains, selon Le Figaro.
Au total, 167 interpellations ont eu lieu à Paris et 95 sur le reste du territoire en zone police. 110 personnes ont été placées en garde à vue, dont 24 mineurs, notamment pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations, détention d'engins explosifs, port d'arme de catégorie D et embuscade.