Panama Papers: les révélations qui ravissent Jérôme Kerviel

Jérôme Kerviel est ravi que la Société générale soit impliquée dans le scandale d'évasion fiscale lié au Panama. - AFP
La Société générale a créé 979 sociétés offshore, selon les révélations des "Panama papers". Alors que les dirigeants de la banque étaient convoqués mardi soir par le ministre des Finances, ces informations ont amusé un homme. Jérôme Kerviel, condamné pour avoir dissimulé à son ex-employeur ses prises de risque colossales sur les marchés financiers, n'a pas boudé son plaisir sur Twitter.
Attaques en règle
Alors qu'il souhaitait, lundi, une "bien belle semaine" à la Société générale, l'ancien trader s'en est directement pris au PDG de la banque dont il a été licencié. "Sinon ça se passe comment le parjure devant une commission d'enquête sénatoriale quand on prête serment Frédéric Oudea?", interroge-t-il.
Le PDG de la Société générale a été auditionné en 2012 par une commission d'enquête au palais du Luxembourg sur l'évasion fiscale. Il avait alors assuré à l'époque que la banque n'était plus présente au Panama. Une déclaration qui pourrait coûter cher à ses dirigeants.
Un nouveau procès pour Kerviel?
Au-delà de la rancoeur personnelle, l'affaire des "Panama Papers" peut-elle influencer le sort de Jérôme Kerviel? L'ancien trader, condamné à 5 ans de prison dont deux avec sursis en 2010, n'a eu de cesse depuis de clamer l'implication de sa banque dans ses déboires financiers. Sur son compte Twitter, il a d'ailleurs relancé sa campagne pour nouveau procès, profitant de la lumière jetée sur la Société générale.

La campagne de Jérôme Kerviel pour sa réhabilitation a reçu le soutien de David Koubbi, son avocat. Sur Facebook, celui-ci a posté un lien vers l'enquête du Monde sur les "Panama Papers", accompagné d'une série de questions visant à semer le doute sur l'affaire de son client.