Orne: ouverture du procès de Luc Besson accusé par les chasseurs de trop protéger les cerfs

Luc Besson - Joe Scarnici - Getty Images North America/AFP
Le procès du cinéaste Luc Besson, accusé par agriculteurs et chasseurs de laisser proliférer des cerfs sur sa propriété ornaise, au détriment des champs voisins, a débuté lundi, en son absence, devant le tribunal d'instance d'Argentan (Orne).
La mère et une fille du réalisateur assistaient à l'audience qui a démarré vers 11h00.
"En plein débat sur le drame de l'écologie et de la biodiversité qui touche toute la planète, les chasseurs de l'Orne me demandent de tuer les cerfs qui passent devant chez moi!? Dois-je mettre des enfants au balcon pour l'occasion? Ces gens-là sont à contresens de l'histoire", avait déclaré le cinéaste dans le Parisien paru le 16 septembre.
La Fédération des chasseurs de l'Orne, qui doit indemniser les agriculteurs pour les dégâts occasionnés par le gibier, réclame 122.000 euros à Luc Besson. Selon les chasseurs il s'agit de la somme que la fédération a versée à des agriculteurs pour les dédommager de dégâts causés par des cerfs venant de la propriété du cinéaste.
Dégâts sur les champs voisins
Luc Besson possède une propriété d'environ 160 hectares, dont la moitié de bois, à La-Trinité-des-Laitiers, à l'orée de la forêt de Saint-Évroult, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est d'Alençon.
Début 2016, le préfet de l'Orne y avait ordonné des battues administratives, destinées à faire fuir les cerfs s'y réfugiant.
La préfecture avait justifié cette décision par des dégâts occasionnés sur les champs voisins et la menace que représentaient les animaux en surnombre dans la propriété de Luc Besson pour la sécurité routière.
La propriété de Luc Besson fait partie d'un massif de 8.000 hectares où 300 cerfs ont été recensés, ce qui ne constitue pas une surpopulation sur l'ensemble de ce massif, avait alors indiqué la préfecture.