Onze jeunes condamnés pour le viol collectif d'une adolescente

Le fronton d'une cour d'assises avant un procès. (Illustration) - Jean-Pierre Clatot - AFP
Ils étaient quatorze jeunes à comparaître devant la cour d'assises des mineurs de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour le viol d'une adolescente en 2013 à Sevran. Le verdict de ce procès qui se déroulait à huis clos depuis son ouverture le 30 mars est tombé dans la nuit de vendredi à samedi.
Onze d'entre eux, reconnus coupables de viol en réunion, ont été condamnés à des peines de quatre à six ans d'emprisonnement. Deux d'entre eux, qui comparaissaient libres, ont été incarcérés à l'issue du procès. L'avocat général avait requis entre deux et dix ans de prison ferme.
Deux autres accusés, poursuivis pour complicité de viol, ont été acquittés, conformément aux réquisitions du parquet. Un quatorzième jeune, jugé à leurs côtés pour avoir menacé la jeune fille sur Twitter de lui "crever les yeux" si elle ne retirait pas sa plainte, a été condamné à trois mois de prison avec sursis.
Ils lui avaient tendu un piège
Le 7 décembre 2013, une jeune fille de 16 ans se fait voler son portable en bas d'un HLM de la cité Rougemont à Sevran (Seine-Saint-Denis) par des individus cagoulés. Trois jeunes qu'elle connaît lui proposent de l'aider à le récupérer. Elle les suit jusque dans un appartement squatté où elle est alors violée une première fois, avant d'être conduite dans une cage d'escalier où une dizaine de jeunes attendent leur tour pour la forcer à une fellation ou à un rapport sexuel.
Pendant l'enquête, les suspects avaient allégué que la victime était consentante, mais l'analyse du contenu des appels échangés entre les membres de la bande avait permis d'établir qu'un piège lui avait bien été tendu. Ainsi, l'information selon laquelle une fille "tournait" dans la cité avait rapidement circulé.