Oise : Bruno est mort par hydrocution

L’autopsie réalisée sur le cadavre de Bruno, l’adolescent trisomique disparu depuis le 18 décembre dans l’Oise, révèle une mort par hydrocution. Aucune trace de violence n’a été trouvée.

Le corps découvert mardi dans un canal latéral de l’Oise est bien celui de Bruno. « Le corps a été identifié par la famille de Bruno au vu d'une photo qui leur a été présentée », a déclaré le procureur de Compiègne, Ulrika Delaunay-Weiss. L'examen pratiqué à l'institut médico-légal d'Amiens a montré que la « cause principale du décès était l'hydrocution » [ndlr, différence de température entre l'eau et celle de la peau] et a « confirmé qu'il n'y avait pas de traces de violences externes ni internes », a précisé le procureur. L'explication de l'hydrocution est « compatible avec la température de l'eau très froide » au cours des « jours autour de la disparition de Bruno et avec le fait que Bruno était très peu vêtu », a-t-elle souligné.

La piste criminelle écartée

L'autopsie a donc permis d'écarter « toute hypothèse » criminelle, a conclu Ulrika Delaunay-Weiss. En revanche, l'autopsie n'a pas permis d'établir avec certitude la date du décès de l'adolescent de 17 ans, qui avait disparu le 18 décembre vers 15h du lycée horticole de Ribécourt-Dreslincourt, dans l’Oise. « Il est très difficile à partir de quelques jours passés dans l'eau de dater avec précision » le temps écoulé depuis la mort, a expliqué le procureur. Le corps a été retrouvé mardi matin par un éclusier dans un canal latéral de l'Oise, au niveau de l'écluse de Bellerive, à Cambronne-lès-Ribécourt.

Une vive émotion dans la commune

La disparition de Bruno, surnommé Cody, avait provoqué une vive émotion dans la commune de Ribécourt, où une battue effectuée à l'appel d'un riverain avait notamment rassemblé quelque 500 personnes le 30 décembre. Après avoir privilégié la piste de la fugue, les gendarmes avaient penché pour la piste accidentelle.

J.V. avec AFP