Nouveaux incidents à la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil après les inondations de cellules

De nouveaux incidents se sont produits cette nuit dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) où des détenus ont volontairement inondé leurs cellules dans la nuit de mercredi à jeudi.

Une nouvelle nuit tourmentée à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Dans la nuit de mercredi à jeudi, des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants ont volontairement inondé leurs cellules, faisant déborder l'eau dans des couloirs.

La nuit suivante, de nouveaux incidents se sont produits. Selon nos informations, deux détenus ont indiqué avoir avalé des piles électriques dans l'espoir d'être extraits de leurs cellules. Toutefois, aucune extraction médicale n'a été ordonnée.

L'administration pénitentiaire indique à BFMTV que ces incidents feront l'objet de comptes-rendus, et donneront lieu à de prochains conseils disciplinaires. Les sanctions pourront aller jusqu'à plusieurs jours d'isolement en quartier disciplinaire.

Une "action concertée"

Jeudi, vers 0h30, "trois coursives sur quatre" du bâtiment n°2 du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin avaient été "volontairement inondées par des détenus", selon un communiqué du syndicat pénitentiaire Ufap transmis à l'AFP. Une action "concertée et simultanée", selon David Lacroix du syndicat FO à Vendin-le-Vieil, interrogé par l'AFP.

Plusieurs dizaines d'entre eux contestent leur transfert et leurs conditions de détention à Vendin-le-Vieil devant la justice administrative ou des juges des libertés et de la détention, en vain pour l'instant.

L'inondation visait "clairement à nous déranger", parce qu'"ils s'aperçoivent que leurs différents recours n'aboutissent pas, que le battage médiatique de leurs avocats ne prend pas non plus" dans l'opinion publique, "qui ne s'apitoie pas sur leur sort", a déclaré David Lacroix à l'AFP.

Plusieurs détenus du QLCO menacent par ailleurs d'entamer une grève de la faim collective à partir de lundi, selon ce responsable de FO.

Pauline Revenaz avec François Blanchard