BFMTV
Police-Justice

Nourrissons morts à Chambéry: les poches viendraient d'un laboratoire français

Conférence de presse de Guy-Pierre Martin le directeur du centre hospitalier de Chambéry le 3 janvier 2014.

Conférence de presse de Guy-Pierre Martin le directeur du centre hospitalier de Chambéry le 3 janvier 2014. - -

On en sait un peu plus sur l'origine de la mort de trois nouveau-nés début décembre à l'hôpital de Chambéry. La contamination par un germe des poches alimentaires est privilégiée. Les parents portent plainte.

Le parquet a ouvert une enquête préliminaire après la mort de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry début décembre. Les poches de nutriment sont mises en cause. "Tous les lots ont été retirés", a annoncé Marisol Touraine, ministre de la Santé, samedi. Elle est attendue dimanche à l'hôpital de Chambéry.

Le directeur du centre hospitalier a fait savoir samedi que les poches incriminées viennent d'un laboratoire français."Je pense que oui", a répondu Guy-Pierre Martin, interrogé sur le fait de savoir si le laboratoire fabriquant les poches était français, au cours d'une conférence de presse.

Le nom du laboratoire pas divulgué

Guy-Pierre Martin n'a en revanche pas voulu divulguer le nom du laboratoire, renvoyant aux autorités sanitaires. L'hôpital "assumera" si sa responsabilité est mise en cause dans cette affaire, a-t-il ajouté. "L'enquête est là aussi pour révéler ce genre de choses", a déclaré Guy-Pierre Martin, affirmant que ce genre d'infection était inédit à sa connaissance.

Les parents des nourrissons morts contaminés par des poches alimentaires ont porté plainte contre l'hôpital de Chambéry pour que "ça n'arrive plus jamais", tandis que le gouvernement a annoncé le retrait des lots de poches mises en cause dans cet "accident gravissime".

Le parquet de Chambéry a ouvert une enquête sur cette affaire de poches contaminées. Les trois nourrissons, dont deux prématurés, étaient hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital, et sont morts les 6, 7 et 12 décembre à la suite d'une dégradation brutale de leur état général.