Notre-Dame-des-Landes: 5 personnes interpellées sur la ZAD pour séquestration

Manifestation à Nantes en soutien aux zadistes samedi 14 avril 2018 - Damien MEYER / AFP
Cinq personnes, quatre hommes et une femme, ont été interpellées sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et placées en garde à vue lundi et mardi pour une durée de 48 heures.
Ils sont accusés, comme le révèle la procureure de la République de Saint-Nazaire Sylvie Canovas-Lagarde, de faits d'enlèvement et séquestration survenus à l'automne 2018. Une enquête préliminaire a également été ouverte.
Les interpellés devraient être présentés à un juge ce jeudi matin. Ils avaient été arrêtés sur la zone d'aménagement différé, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport qui devait être construit dans ce secteur rural situé au nord de Nantes.
Manifestation devant la gendarmerie de Saint-Nazaire
En janvier 2018, le gouvernement avait décidé de mettre fin à ce projet, puis d'expulser au printemps les personnes installées sur place et qui refusaient de régulariser leur situation.
"Il s'agit de faits de violences aggravées avec ITT supérieures à huit jours, enlèvement et séquestration avec libération avant le septième jour et association de malfaiteurs", a détaillé la procureure au sujet de ces infractions présumées survenues à l'automne 2018.
Une trentaine de personnes ont manifesté pendant environ une heure devant la compagnie de gendarmerie de Saint-Nazaire mardi après-midi pour dénoncer les gardes à vue, a indiqué la gendarmerie.
Après les violentes évacuations du printemps, qui ont mobilisé environ 2.500 gendarmes, la situation est restée calme sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Les voies de circulation qui avaient été bloquées par des opposants au projet d'aéroport ne sont plus entravées et les terrains où devait se construire l'infrastructure sont en train d'être rétrocédés aux propriétaires.