Niort : elle tue ses 3 enfants et se donne la mort après le suicide de son conjoint

Une femme s'est donné la mort à Niort après avoir tué ses 3 enfants et alors que son mariu s'était suicidé le mois dernier. - -
La crise peu parfois provoquer des gestes atroces et désespérés. A Saint-Gelais près de Niort dans les Deux-Sèvres une mère de famille s’est pendue après avoir au préalable étranglé ses trois enfants. Le drame s'est noué dans une zone pavillonnaire en construction, aux routes pas encore goudronnées, située à la sortie de cette petite commune tranquille de la banlieue nord de Niort où une dizaine de gendarmes, dont deux techniciens en identification criminelle de la brigade de recherches de Niort, s'affairaient lundi matin. Selon les gendarmes, la macabre découverte a été faite dimanche vers 23h par un proche de la jeune mère et un voisin, dont la maison jouxtait celle de la jeune femme.
Un SMS pour annoncer son geste...
Le voisin avait été prévenu par ce proche à qui la jeune femme venait d'adresser un SMS évoquant son intention de mettre fin à ses jours, selon cette même source. Les deux hommes se sont alors rendus sur place, avant d'alerter les secours, selon une source proche de l'enquête. Arrivés sur place, pompiers, Samu et gendarme ont découvert la mère pendue avec une rallonge électrique dans le cellier, tandis que les corps de ses trois filles gisaient dans leurs lits, selon cette même source. Selon les premières constatations, les deux aînées auraient été étranglées. Des doutes demeurent encore sur les causes de la mort du bébé, âgé de 17 jours, des « traces » ayant été constatées sur sa poitrine. Une autopsie doit être pratiquée sur les quatre corps, selon des enquêteurs.
... un message pour le justifier
Selon cette même source, la jeune femme a laissé un écrit « très explicite » sur les raisons de son geste, disant ne pas supporter le suicide le week-end précédent de son époux, en proie à des problèmes professionnels et financiers et qui a mis fin à ses jours une semaine après la naissance de leur troisième fillette. Le décès de ce dernier est mentionné dans la lettre comme l'élément déclencheur du drame, a indiqué cette même source. Cet homme de 24 ans, a priori soudeur dans une entreprise d'une commune voisine, s'était lui aussi pendu, dimanche 27 janvier. Secouru dans un état désespéré, il est décédé le lendemain au CHU de Poitiers, selon la gendarmerie
Un couple « sans histoires »
Ce couple « sans histoires » s'était installé en octobre dans cette zone pavillonnaire de Saint-Gelais, baptisée « le lotissement des Grands Bois » et comprenant environ 70 habitations, construites ou en cours de construction, a précisé Jean-Michel Texier, maire de la commune de 1 700 habitants. La jeune femme, qui ne travaillait pas, s'était rendue à la mairie de Saint-Gelais la semaine dernière, a encore expliqué Jean-Michel Texier. Selon la direction académique, une cellule psychologique a été mise en place à l'école de Saint-Gelais où l'aînée était scolarisée en petite section de maternelle. Cette école accueille environ 220 élèves. Dans l'écrit retrouvé dans la maison, la mère de famille avait par ailleurs également mentionné les modalités pratiques à observer pour les obsèques de la famille.