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Police-Justice

Nice: une femme retrouvée morte, son compagnon et leur fils placés en garde à vue

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L'homme s'est présenté à la police en affirmant avoir "frappé sa femme". Il a été placé avec son fils en garde en vue.

Le corps d'une femme de 45 ans a été découvert samedi soir à Nice, boulevard de la Madeleine, a appris BFM Nice Côte d'Azur. Le compagnon et le fils du couple âgé d'une vingtaine d'années sont en garde à vue à la caserne Auvare ce dimanche matin et ont été entendus dans la nuit.

Le compagnon s'est présenté à la caserne samedi soir aux alentours de 20 heures. 

"Il a dit à la police qu'il avait frappé sa femme et qu'il ne savait pas dans quel état elle était", précise le parquet de Nice à BFM Nice Côte d'Azur. 

L'homme a ensuite conduit la police vers un véhicule dont le coffre contenait le cadavre de la victime. Cette dernière porte des traces de strangulation. Pour l'instant, la police n'apporte pas plus de précisions sur les circonstances du meurtre. 

Les deux hommes en garde à vue ne sont pas connus des services de police ni de la justice.

"L'horreur de cet assassinat"

Sur Twitter, le maire de Nice Christian Estrosi a tenu à "dénoncer l'horreur de cet assassinat" présumé. Il se dit "dévasté" après la découverte "du corps d’une femme qui aurait été tuée par son ex-compagnon".

"Mes pensées sont tournées vers les enfants, la famille et les proches de la victime qui était un agent de notre collectivité", a déclaré le maire de Nice.

Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire par conjoint" et confiée à la brigade criminelle de la sûreté départementale de Nice. Interrogé par nos soins, le parquet ne précise pour l'instant si le couple était séparé ou non, comme l'affirme l'édile.

113 féminicides en 2021

Samedi déjà deux femmes, âgées de 27 ans et 56 ans, avaient été tuées à coups de couteau dans le Maine-et-Loire et en Meurthe-et-Moselle. Leurs compagnons ont été placés en garde à vue.

Ces deux meurtres ont suscité la colère de collectifs féministes.

"Les violences envers les femmes ne s'arrêtent pas avec la nouvelle année. Ce qu'il faut bien comprendre c'est que les féminicides sont seulement le haut de l'iceberg et qu'il y a énormément de violences psychologiques et physiques qui arrivent avant le fait de tuer cette femme", avait dénoncé samedi Marylie Breuil, membre de #NousToutes, sur France Info.

Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, 102 hommes ont tué leur conjointe ou ex-conjointe en 2020. Ils étaient 146 en 2019. Le collectif féministe contre les violences sexistes et sexuelles #NousToutes dénombre 113 féminicides en 2021.

Pauline Renoir avec Marine Langlois et AFP