BFMTV
Police-Justice

Nice: information judiciaire pour "homicide volontaire"

Eric Bedos, procureur de la République à Nice.

Eric Bedos, procureur de la République à Nice. - -

Le procureur de la République à Nice, Eric Bedos, a réfuté la légitime défense, après la mort d'un braqueur tué par balle mercredi matin par un bijoutier.

Une information judiciaire pour "homicide volontaire" a été ouverte ce vendredi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un braqueur tué par un bijoutier ce mercredi à Nice. C'est ce qu'a annoncé Eric Bedos le procureur de la République à Nice qui a requis que l'homme soit "assigné à résidence sous surveillance électronique", c'est à dire sous bracelet électronique.

"S'il y avait des éléments de légitime défense, il n'y aurait pas de poursuites", a indiqué Eric Bedos, estimant que le bijoutier "a agi volontairement pour donner la mort", dans un contexte de "violences fortes à son encontre" mais alors que "sa vie n'était pas directement menacée".

Le procureur a précisé que trois coups ont été tirés après la sortie des deux braqueurs de la boutique. L'un d'eux a été atteint par une seule balle, au niveau de l'omoplate, la balle s'étant ensuite logée dans le thorax.

Le bijoutier s'est "senti mis en insécurité" et a "tiré instinctivement, selon ses propos", a déclaré le procureur de la République. Mais il nie avoir intentionnellement voulu attenter à la vie du jeune homme de 18 ans qui venait de braquer sa boutique.

Sous bracelet électronique

Le bijoutier, Stephan Turk, 67 ans, a "un casier judiciaire vierge", détenait "illégalement" l'arme qu'il a utilisée mercredi matin. Il a été "déféré devant deux juges d'instruction" qui devront se prononcer sur le sort qui doit lui être réservé.

Le procureur a requis son placement sous surveillance électronique et son assignation à résidence, estimant que l'homme "ne réitérera pas les faits qui lui sont reprochés" et qu'il "ne se concertera pas avec un complice" mais que l'on peut "craindre actes de représailles à son encontre".

Autopsie et analyses

Une autopsie du corps du braqueur doit avoir lieu "dans les heures qui viennent", ainsi que des analyses scientifiques et ballistiques pour déterminer "la nature de l'arme" ainsi que "les angles de tir". Une reconstitution des faits doit également avoir lieu.

Enfin, le procureur de la République a indiqué que la personne qui s'est présentée mercredi soir et placée en garde à vue a été "mise hors de cause". Il ne s'agit pas du deuxième braqueur qui est toujours en fuite et activement recherché.

|||sondage|||1154

V.D.