Néonazis dans l'armée: Parly affirme qu'il s'agit de "cas isolés", pas d'une "filière"

Après les révélations de Médiapart, la ministre des Armées compte faire preuve de "fermeté" à l'égard des militaires aux convictions néonazies.

"Nous ne voulons pas de ça dans nos rangs." Messages sur les réseaux sociaux à la gloire de la Waffen-SS ou du franquisme, photos devant des drapeaux barrés de la croix gammée, vidéos d'enfants incités à accomplir le salut hitlérien... Mediapart a publié ce mardi une enquête documentée dénonçant la présence d'une cinquantaine de militaires aux convictions néonazies dans l'armée française, et en particulier dans la Légion étrangère.

"Ces comportements extrêmement graves sont le fait de dérives individuelles, on ne peut pas parler de filière", a tenu à préciser Florence Parly devant le Sénat mercredi. "Il s’agit de cas très déviants, mais isolés, qui ne sont nullement représentatifs des militaires français et qui seront donc traités au cas par cas."

Des "travers odieux"

La ministre des Armées affirme avoir "demandé un état des lieux au ministère sur chacun des individus mentionnés dans cet article". Selon le ministère, sept militaires néonazis évoqués par une première enquête de Mediapart en juillet 2020 ont déjà été "lourdement sanctionnés".

Par ailleurs, "une douzaine" des militaires pointés par le média en ligne dans son dernier article "ne sont plus liés aux armées". Toutefois, Florence Parly a reconnu que sur les cinquante individus cités par le journal, sept cas inquiétants n’avaient pas été détectés et "c’est une alerte que nous avons prise de façon très sérieuse".

"Ces comportements sont totalement inadmissibles, ils sont choquants, ils sont une insulte à nos valeurs. Ils n'ont pas de place dans nos armées et ils n'en n'auront jamais", a martelé la ministre.

Florence Parly s'est engagée à faire preuve de "fermeté" face à ces "travers les plus odieux".

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV