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Police-Justice

ND-des-Landes : la justice ordonne l'expulsion des opposants

Opération de gendarmerie le 26 novembre 2012 contre une manifestation d'opposants, sur le site de Notre-Dame-des-Landes

Opération de gendarmerie le 26 novembre 2012 contre une manifestation d'opposants, sur le site de Notre-Dame-des-Landes - -

Le gouvernement tient son feu vert à l'évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes: la justice a ordonné mercredi l'expulsion des opposants. Au même moment, selon la préfecture, des individus « casqués et armés » s’en sont pris aux gendarmes déployés dans le secteur.

La justice a ordonné mardi l'expulsion des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes occupant « sans droit ni titre » les cabanes construites sur la zone visée, selon le texte de la décision du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Une décision qui s'ajoute à celle du tribunal des référés, rendue publique mardi matin, et qui autorise le préfet à requérir les forces de l'ordre pour faire démolir les cabanes érigées par les opposants sur le site du futur aéroport.
Dans un communiqué publié mercredi matin pour dénoncer leurs « actions violentes » à l'encontre des gendarmes, la préfecture de Loire-Atlantique estime que « ces décisions disent l'Etat de droit. Les occupants n’ont plus de protection juridique ».

Des individus « casqués et armés »

Mercredi, Notre-Dame-des-Landes n’a toujours pas retrouvé son calme, bien au contraire. Selon la préfecture, des gendarmes déployés sur le site ont été la cible « d'actions violentes » de la part « d'individus casqués et armés ».
Selon une source proche du dossier, aucun gendarme n'a été blessé au cours de ces actions.
Après les deux décisions de justice rendues publiques à 24 heures d'intervalle, le gouvernement a juridiquement les mains libres pour faire évacuer par la force la totalité du site du futur aéroport. Politiquement, en revanche, la question pourrait se révéler bien plus épineuse.

Alexandre Le Mer avec AFP