Naufrage mortel dans la Manche: le vice-président des Hauts-de-France évoque un "accroissement" des traversées

Un nouveau drame a endeuillé la Manche ce samedi: au moins six exilés sont morts dans le naufrage d'une embarcation d'une soixantaine de migrants tentant de gagner l'Angleterre. Deux passagers sont toujours portés disparus, et les recherches se poursuivent, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Au total, 58 ou 59 personnes ont été secourues, 36 côté français et "22 ou 23" par les garde-côtes britanniques, selon un communiqué.
Les "passeurs ont profité du beau temps"
Invité de BFMTV ce samedi, Franck Dhersin, maire de Téteghem et vice-président de la région des Hauts-de-France a expliqué qu'un "accroissement" des traversées de la Manche avait été observé ces derniers jours, favorisé par le retour du beau temps.
"On avait vu tout au long de la côte un accroissement. Il y a eu beaucoup de mauvais temps, depuis trois jours ça va mieux et je pense que les passeurs ont profité du beau temps pour lancer ce matin de très nombreux bateaux", a-t-il exposé.
"Depuis quelques jours, les trains entre Calais et Dunkerque n'étaient plus assurés tellement il y avait de migrants le long de cette voie de chemin de fer. Les conducteurs de train avaient exercé leur droit de retrait parce qu'il était impossible pour eux de circuler dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté.
Pour le vice-président de la région, "il faut qu'on cesse de se lamenter à chaque fois qu'il y a des morts", et "véritablement agir, faire en sorte que ça ne se produise plus". Franck Dhersin appelle notamment à "taper les chefs de ces mafias" de passeurs. "C'est un problème international et européen", a-t-il estimé.
Depuis 2018, plus de 100.000 migrants ont traversé illégalement la Manche à bord de petites embarcations, selon un décompte effectué vendredi par l'AFP à partir des chiffres officiels britanniques.