Nantes : il meurt en s'immolant par le feu devant Pôle Emploi

Un chômeur en fin de droits s'est présenté mercredi devant l'agence pour s'immoler. Agé de 43 ans, il est décédé malgré l'intervention des secours.

Un chômeur en fin de droits de 43 ans s'est immolé par le feu, mercredi en milieu de journée, devant l’agence Pôle emploi de Nantes-Est, rue de la Garde, indique Ouest-France. L'homme s'est aspergé d'essence avant d'y mettre de feu. Il est décédé malgré l'intervention des secours. "Un drame effroyable" s'est ému le ministre du Travail Michel Sapin.

Selon le Courrier de l'ouest, ce Nantais avait fait part lundi de sa volonté de s'immoler par le feu devant son agence de Nantes-Est. Plusieurs médias locaux avaient ainsi reçu de lui un mail, annonçant son intention de passer à l'acte dans la semaine.

Il avait averti les médias locaux lundi

Par cet acte désespéré, expliquait-il alors, il souhaitait protester contre le rejet de son dossier, alors qu'il estimait avoir travaillé suffisamment d'heures.

La direction de Pôle emploi à Paris a confirmé ce suicide et le fait que l'homme était bien inscrit dans cette agence, en fin de droit d'indemnisation. La direction de Pôle Emploi affirme l'avoir "immédiatement recontacté" pour "rechercher avec lui les solutions possibles".

Pôle emploi assure avoir "dans le même temps" alerté pompiers et forces de l'ordre. Présents aux abords de l'agence, ces derniers "sont intervenus immédiatement mais n'ont rien pu faire" pour empêcher "ce geste dramatique", précise la direction en apportant son "soutien" aux agents "profondément choqués". L’agence a été fermée au public et les forces de l'ordre sont sur place.

"Il y avait (tout) pour faire face"

Plus tard dans la soirée de mercredi, le ministre du Travail Michel Sapin a repris à son compte les arguments de Pôle emploi en assurant que "tout a été fait" pour éviter le drame.

"Il y avait ici ce matin tous les services de Pôle Emploi et les services extérieurs en terme de police et de pompiers pour faire face à un drame dont on connaissait l'intensité: tout a été fait, ce qui s'est passé ici est exemplaire", a jugé le ministre sur les lieux du drame.

"Les règles (d'indemnisation, ndlr) ont été appliquées avec l'humanité qui convient, avec les explications nécessaires mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu'on ne comprend plus les explications", a-t-il ajouté.