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Police-Justice

Nancy: un jeune couple accusé à tort de maltraiter leur bébé

L'enfant, amenée aux urgences, avait été signalée pour maltraitances en 2012 (photo d'illustration)

L'enfant, amenée aux urgences, avait été signalée pour maltraitances en 2012 (photo d'illustration) - Pascal Pavani - AFP

Atteinte d'une maladie orpheline, une mère a dû se battre durant trois ans pour prouver que les rougeurs sur la peau de son bébé venaient de la même maladie que la sienne.

Angio-oedème héréditaire, voici le mal dont souffre la petite Louna, qui fêtera ses 4 ans en octobre prochain. Cette maladie génétique orpheline, dont sa mère est également atteinte, peut provoquer des gonflements et des rougeurs qui ressemblent à des hématomes. Mais il aura fallu plus de trois ans à ses parents pour prouver aux services sociaux que Louna était malade, et n'était pas un bébé maltraité, raconte L'Est Républicain.

Il y a quelques jours, le tribunal correctionnel de Nancy a ainsi donné raison à Sabrina et Yoan, mais ils n'ont toujours pas récupéré la garde de leur fille. Tout a commencé en 2012. Les parents, âgés d'à peine la vingtaine, conduisent Louna aux urgences. La petite est somnolente et ne réagit pas.

Arrivée à l'hôpital, des plaques apparaissent sur sa peau, ressemblant à des coups, notamment sur le visage. Sabrina, qui reconnaît bien là les symptômes dont elle souffre aussi, expose la situation aux médecins. Incrédules, ils décident de signaler l'enfant pour soupçons de maltraitance.

Relaxés par le tribunal correctionnel

Commence alors une terrible odyssée, qui va durer plus de trois ans. Les parents se retrouvent tous deux en garde à vue. Louna est placée chez une assistance maternelle, où elle vit toujours actuellement. Relâchés, Sabrina et Yoan seront finalement mis en examen, relate l'Est Républicain. Les mois passent, et personne ne les croit. Une expertise médicale vient même exclure l'hypothèse de la maladie, et confirmer la maltraitance.

Finalement, une prise de sang et l'expertise d'un médecin spécialisé, lui, dans cette pathologie très rare, permettra de mettre au jour la vérité: Louna n'a jamais subi de violences, mais a été victime d'une crise d'oedèmes. Jugés en correctionnelle, les parents viennent d'être relaxés, selon le quotidien régional. Ils espèrent désormais retrouver dès que possible leur enfant.

A. G.