Moselle: plus de dix ans après, un homme et une femme soupçonnés de meurtre mis en examen

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. (Photo d'illustration) - Denis Charlet - AFP
Le 13 février, cela fera 10 ans qu'Agnès Grégoire, une septuagénaire qui résidait seule à Metz, a été tuée. Un crime qui jusqu'alors restait non élucidé. Il aura fallu l'opiniâtreté d'un enquêteur mais aussi des progrès scientifiques pour identifier deux suspects qui ont été mis en examen la semaine dernière.
En 2012, Agnès Grégoire, une retraitée de 71 ans, avait été assassinée à son domicile à Metz. Elle avait été découverte dans son salon, présentant plusieurs plaies au thorax. Une paire de ciseaux étaient à l'origine de ces traces. La septuagénaire portait également des traces de strangulation, alors qu'elle avait été retrouvée avec un foulard serré fermement autour de son cou. Elle était décédée d'une hémorragie massive.
Un ADN étudié
Aucun vol ni traces d'effraction n'avaient été constatés dans un premier temps, avait indiqué le parquet de Metz à l'époque. Le cadavre de la septuagénaire avait été découvert par des livreurs entrés dans le pavillon qui "était fermé mais pas verrouillé". Le mobile du meurtre restait alors mystérieux pour les enquêteurs.
L'élément déclencheur qui a mis la justice sur la piste des deux suspects est un ADN présent sur les vêtements de la victime, a confirmé le parquet de Metz à BFMTV.com. Un ADN qui a été étudié à l'aide des nouvelles techniques dont disposent les enquêteurs. S'agit-il d'un ADN nouveau qui n'avait pas été mis en évidence à l'époque? D'analyses complémentaires qui ont permis de révéler de nouveaux éléments?
Dans tous les cas, ce matériel génétique a permis de confondre un homme et une femme, qui était en couple au moment des faits. Lui a été interpellé en Lorraine. Il reconnaît avoir été sur les lieux du crime, mais nie avoir tué la retraitée. Elle a été arrêtée vers Toulouse et se dit étrangère à cette affaire. Mis en examen pour meurtre aggravé et vol, ils ont été placés en détention provisoire.