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Mort de Rayane, poignardé aux Lilas: sa famille lance un appel à témoins

Rayane Lemmouri a été poignardé à mort samedi soir aux Lilas.

Rayane Lemmouri a été poignardé à mort samedi soir aux Lilas. - DR

Rayane, 25 ans, a été tué ce week-end par un groupe d'une dizaine d'individus aux Lilas, en Seine-Saint-Denis. Sa famille lance un appel à témoins, alors que quatre jeunes ont trouvé la mort depuis 2019 dans cette commune.

Samedi vers 22 heures, Rayane Lemmouchi était tranquillement assis avec ses deux cousins en bas d'un immeuble rue de l'Egalité aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, quand il a été poignardé à mort par un groupe d'une dizaine d'individus. Trois jours après ce drame, sa famille lance un appel à témoins. "Ma famille a le coeur brisé, écrit sur Twitter Idriss, le frère de la victime. Si quelqu'un a la moindre information, merci d'appeler le commissariat de Bobigny."

"Je lance un appel à témoins, si quelqu'un a vu et sait quelque chose, qu'il se manifeste", écrit sa tante sur Facebook.

"Ca a été très vite"

Après l'obtention de son diplôme de chirurgien-dentiste, le jeune de 25 ans s'était installé à Toulouse. Rayane collaborait régulièrement dans le cabinet de sa tante à La Courneuve. Samedi soir, il venait rendre visite à sa famille qui habite dans un immeuble rue de l'Egalité. "Il était en bas, en train de fumer, mon fils venait de le croiser, nous avons été alarmés par les cris, nous sommes allés sur le balcon", témoigne Sylvie, une habitante.

"Ca a été très vite, nous avons seulement vu le jeune homme allongé au sol", poursuit-elle.

Malgré l'intervention des secours, Rayane est mort à l'hôpital, succombant à ses blessures. Une enquête a été ouverte et les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Une source proche de l'enquête, citée par l'AFP, indique que l'hypothèse privilégiée est celle que le jeune homme serait une victime collatérale dans un contexte de rivalités anciennes entre différents quartiers.

Rivalités entre quartier

Le quartier des Lilas où le jeune homme a trouvé la mort se trouve juste derrière le commissariat de la ville. "C'est un quartier tranquille, ils s'en sont pris au premier venu", déplore Sylvie. Dans le quartier, on est au courant de ces rivalités, ses "bagarres", cette "violence gratuite" qui touche les plus jeunes, avec des rixes entre collégiens des Lilas, du Pré-Saint-Gervais et de Romainville.

"A Marseille, c'est lié au banditisme, nous c'est lié à de la bêtise", dénonce cette mère de famille.

Depuis plusieurs années, d'autres jeunes ont trouvé la mort aux Lilas, toujours dans ce contexte de rivalités. En 2018, c'est un jeune de 13 ans, habitant de la commune voisine de Bagnolet, qui avait été tué. Des caméras de vidéosurveillance ont notamment été installées.

La Préfecture de police indique également avoir renforcé la sécurité dans la commune, et a interpellé lundi soir sept personnes qui étaient porteuses d'armes blanches, bâtons et gazeuses, sans que pour l'heure un lien a été établi avec l'agression mortelle de Rayane.

Dans un communiqué, le maire PS des Lilas estime que "jamais nous ne devons nous résigner à accepter ces horribles drames qui, aux Lilas, comme partout sur le teritoire national, se multiplient ces dernières années". Indiquant que "la ville a considérablement renforcé les moyens consacrés à la tranquillité publique, l'élu en appelle à "l'ensemble des acteurs des politiques de tranquillité publique à prendre conscience de l'urgence".

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV