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Police-Justice

Mort de Nahel: le policier auteur du tir va être suspendu administrativement

Le policier a été placé en détention provisoire (illustration)

Le policier a été placé en détention provisoire (illustration) - AFP

Gérald Darmanin a demandé la suspension administrative du policier qui a tué Nahel, un adolescent de 17 ans, lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer. Ce policier a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.

Le policier auteur du tir mortel sur Nahel, 17 ans, à Nanterre mardi, va être suspendu, a annoncé jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Mons-en-Baroeul (Nord) au lendemain d'une nuit de violences.

"J'ai demandé au préfet de police (...) de suspendre administrativement le policier", a déclaré le ministre devant la presse, ajoutant qu'il avait le droit "comme tous les Français" à la présomption d'innocence.

Il s'agit d'une mesure administrative consistant à éloigner temporairement du service un agent public. Elle ouvre la voie à des sanctions disciplinaires qui peuvent aller jusqu'à la révocation.

Nahel est décédé mardi après avoir été atteint d'une balle au thorax lors d'un contrôle routier. Une vidéo a montré qu'un des deux policiers tenait Nahel en joue après un refus d'obtempérer, puis a tiré à bout portant.

Le policier placé en détention provisoire

Ce motard de 38 ans a été mis en examen jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Nanterre.

"Ce soir mon client est parti en prison pour avoir appliqué un tir qu'il a pensé nécessaire, avec l'arme que lui a remise l'Etat pour assurer sa sécurité et celle des citoyens", a indiqué l'avocat du policier, Me Laurent-Franck Liénard, à l'AFP.

"Cette décision judiciaire, nous allons la contester et la combattre, par toutes les voies de droit. Nous démontrerons qu'il a agi dans le respect du droit, une fois que la pression politique et que la colère de la rue se seront calmées et que nous pourrons être écoutés", a-t-il ajouté.

"Le parquet considère que les conditions légales d'usage de l'arme (par le policier) ne sont pas réunies", avait estimé devant la presse dans la matinée le procureur de Nanterre, Pascal Prache.

S.C avec AFP