Mort d'Adrien Perez: "la discothèque a laissé faire" déplore sa mère

"Le Phoenix", où l'agression a eu lieu - Google StreetView
Un peu moins de quatre semaines après la mort d’Adrien Perez, mortellement blessé le 29 juillet devant la boite de nuit Le Phoenix dans la commune de Meylan en Isère, l’enquête suit son cours. Dans ce cadre, l’établissement de nuit, qui avait prévu de rouvrir ses portes ce vendredi 24 août, devra finalement patienter. Ce mercredi, le préfet de l’Isère a en effet ordonné une fermeture administrative de l’établissement de six mois a rapporté France Bleu.
Une bonne nouvelle pour la mère de la victime, qui s’est dite sur les ondes de RTL "satisfaite de la décision du préfet, de cette décision de fermeture administrative" avant de charger le gérant de la discothèque. "Mais voilà, mon fils n'est plus là, et on aurait pu éviter ce drame si ces gens n'avaient pas été armés" explique-t-elle. Cette dernière ne s’explique toujours pas comment les agresseurs de son fils ont pu avoir accès à l’établissement équipés d'armes blanches.
"Pour moi oui, la discothèque a laissé faire. Maintenant en boîte de nuit on rentre comme ça, libre de tout. Faut que ça cesse" poursuit-elle, toujours sur RTL. "Pour moi, ça reste des assassins en puissance. Quand quelqu'un se promène avec une arme, c'est qu'à un moment donné dans la journée il va s'en servir."
"Je ne pardonnerai jamais"
Au début du mois d’août, la mère d’Adrien Perez s’était déjà exprimée dans les médias quant au drame, assurant qu’elle ne "pardonnerait jamais, c’est impardonnable."
"Ils ont brisé notre vie, ils ont brisé une famille entière, ils ont brisé des amis. Les malheurs n’arrivent pas qu’aux autres, la preuve, aujourd’hui c’est nous-mêmes qui sommes touchés dans notre chair."
Durant cette nuit du 29 juillet, le jeune homme, qui fêtait son anniversaire, s’était interposé lors de l’agression de l’un de ses amis. Il avait alors été poignardé mortellement au niveau de l’abdomen. Depuis, trois hommes ont été arrêtés, dont deux frères de 19 et 20 ans. Le premier a été mis en examen pour "tentative de meurtre" sur l’ami d’Adrien et le second pour "meurtre" sur Adrien. Le troisième suspect a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire.