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Police-Justice

Mort d'Adama Traoré: la préfecture de police interdit le rassemblement devant le tribunal de grande instance

L'expertise de synthèse exonère les gendarmes

L'expertise de synthèse exonère les gendarmes - FRANCOIS GUILLOT / AFP

Le comité "La vérité pour Adama" avait appelé à un rassemblement sur le parvis du TGI de Paris ce mardi à 19 heures pour dénoncer "le déni de justice".

Le rassemblement prévu ce mardi soir devant le tribunal de grande instance de Paris est finalement interdit. Le préfet de Police Didier Lallement a pris un arrêté pour interdire cette manifestation organisée à 19h par le comité "La vérité pour Adama". 

Appel sur les réseaux sociaux

Dans un communiqué, la préfecture de police indique le rassemblement prévu sur le parvis du tribunal qui "n'a fait l'objet d'aucune déclaration et pouvant rassembler de nombreuses personnes, n'est pas autorisé par le décret du 31 mai 2020 relatif à l'état d'urgence sanitaire qui proscrit tout rassemblement, dans l'espace public, de plus de dix personnes". 

"En outre, la tonalité de l'appel à manifester relayé par les réseaux sociaux laisse craindre que des débordements aient lieu sur un site sensible", argue la préfecture de police dans son communiqué.

Les proches d'Adama Traoré souhaitaient dénoncer le "déni de justice" après la publication d'une nouvelle expertise médicale qui écarte la responsabilité de la technique d'interpellation des gendarmes dans la mort du jeune homme noir de 24 ans, deux heures après son arrestation en juillet 2016. 

"Adama Traoré n'est pas décédé 'd'asphyxie positionnelle', mais d'un oedème cardiogénique", concluent les médecins dans cette étude. Leur expertise avait été ordonnée par les juges d'instruction chargés de cette affaire sensible, devenue un symbole des violences policières, après qu'un rapport médical réalisé à la demande de la famille avait balayé les conclusions de l'enquête.

Le jeune homme était décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite et après avoir échappé à une première interpellation un jour de canicule. 

Benjamin Rieth avec AFP