Montpellier: le selfie d'une victime d'une agression homophobe émeut Facebook

Un jeune Montpelliérain a été passé à tabac avec son compagnon à la sortie d'une boîte de nuit, mardi soir. Il a répondu à ses assaillants par une photo postée sur Facebook, devenue virale depuis.

Le visage tuméfié, le tee-shirt blanc encore taché de sang, Clément a trouvé la force de sourire lorsqu'il s'est pris en photo mercredi, en rentrant de l'hôpital. Le jeune homme et son compagnon, âgés d'une vingtaine d'années, ont été passé à tabac par six individus homophobes, qui n'ont pas été identifiés et interpellés pour le moment.

"Une voiture est passée. Ils nous ont insultés copieusement d'homos, de sales pédés, de sales tapettes. J'ai eu le mauvais réflexe de répondre 'Qu'est-ce-qui se passe?", et il y en a quatre qui ont été sur mon copain, et deux qui sont venus sur moi. Ils nous ont tabassés", explique-t-il sur RTL.

Une photo partagée près de 25.000 fois

En rentrant chez lui, Clément a exprimé le besoin de raconter ce qu'il venait de vivre en postant un selfie sur Facebook, sourire aux lèvres. "Inutile de vous décrire la peur que vous ressentez en voyant votre mec allongé sur le sol la tête en sang et inconscient, l'incompréhension qui vous envahit et le sentiment d'impuissance aussi", écrit-il, avant de railler ses assaillants.

"Visiblement en plus d'être intolérants, vous êtes aussi des lâches! Mais vous savez quoi? Vous serez toujours impuissants! Vous pourrez frapper et encore frapper, vous n'enlèverez jamais ce sourire que vous voyez sur mon visage, et ne m'empêcherez pas d'aimer mon mec plus que tout. Nous sommes peut êtres des pédales, des tafiolles comme vous dites , mais nous on n'attaque pas deux mecs à six!", rapporte Clément.

Un cliché qui a rapidement été repris sur Facebook par d'autres internautes, touchés par son histoire. Jeudi en fin d'après-midi, il avait été partagé près de 25.000 fois. Sur Twitter, Clément a également reçu des messages de soutien, dont celui du président du Refuge, collectif qui lutte contre l'homophobie.

Alexandra Gonzalez