Miraculé, le bâtonnier de Melun, témoigne: "Il a tiré sur moi à la western"

Il a frôlé la mort. Grièvement blessé il y a dix jours par les tirs d’un avocat, qui s'est ensuite suicidé, le bâtonnier de Melun Henrique Vannier a livré un témoignage glaçant au micro de BFMTV. Il explique s’être dit qu’il allait mourir, mais avoir supplié son agresseur de le laisser en vie.
Une balle lui frôle le coeur
Un pansement lui barrant encore le cou, ce miraculé raconte la scène.
"Dès que je me rends compte qu’une arme est braquée sur mon coeur à 50 centimètres de moi par l’agresseur et qu’il me dit ‘ne bouge pas’, je sais qu’il va tirer donc je bouge immédiatement et j’essaie de le désarmer en le frappant avec des documents que je venais de poser sur mon bureau", se souvient-il.
"Et finalement en me détournant et en me mettant sur le côté, la balle qui devait me traverser le coeur est passée derrière, enfin sur le côté, pour ressortir sur le plexus solaire.”
"Il a tiré sur moi à la western"
A ce moment là, le bâtonnier se dit qu’il va mourir sous les balles de l’avocat Joseph Scipilliti. “Je me dis honnêtement que je suis en train de mourir et qu’il ne me reste pas grand chose à vivre. Et puis pensant que les choses étaient réglées, je ne pensais pas que j’allais être encore victime de trois autres projectiles”, témoigne-t-il.
“Ça a été immédiat. Dans un premier geste il tire une première fois et quelques secondes après il tire un peu à la western trois coups de feu sur moi. Et sur le coup je ne sais pas si je vais pouvoir me relever”, se rappelle Henrique Vannier.
"Je lui ai dit, 'Tu as le choix de me laisser père'”
“Et puis comme lui se met à faire autre chose, c’est-à-dire qu’il se met à sortir des médicaments, des bouteilles d’alcool, des documents, de sa petite valise à roulettes je me dis tiens j’ai peut-être un petit peu de temps devant moi”, poursuit-il.
Le bâtonnier entrevoit alors la possibilité de convaincre son agresseur d’éviter une issue fatale. “Je ne me sens pas partir”, dit Henrique Vannier. “Je lui dis Joseph, j’ai deux enfants Jules et Théo. Je lui donne les prénoms et les âges, pour qu’il situe la situation.”
"Je te laisse la vie"
Il supplie alors l’avocat de le laisser en vie. “Je lui dis voilà, tu vas aller au bout, ‘Tu m’as visé la tête plusieurs fois’. (...) Ça a été bref, je lui ai dit, ‘T’as le choix du visage ou tu as le choix de me laisser père”.